Une cérémonie de signature des livres « La couleur des mots » de Tahar Benjelloun et « Les Vitraux » de Tahar Benjelloun et Jérôme Clément a été organisée, lundi soir à Espace d’art Artorium de Casablanca.

Edité Chez l’Iconoclaste, le récit intime de Tahar Ben Jelloun « La couleur des mots » explique comment l’écriture et la peinture ont guidé la vie de cet écrivain de renom qui fait partie des auteurs les plus traduits au Monde. Il plonge pour la première fois aux sources de sa création.

Le bleu de Tanger et la lumière crue ont nourri l’œuvre de Tahara Ben Jelloun qui, encore enfant, dessinait sur les grands papiers d’emballage du magasin d’épicier de son père.

Quant au livre Les Vitraux, édité chez Gallimard, il narre l’histoire des vitraux de l’église Saint-Genulf du Thoureil dans la commune de Gennes-Val-de-Loire.

Les vitraux de l’église sont le fruit de la rencontre d’un homme d’origine juive et à l’enfance empreinte de catholicisme, en l’occurrence Jérôme Clément, ancien président d’Arte et d’un écrivain peintre de culture musulmane, à savoir Tahar Ben Jelloun.

A la demande de Jérôme Clément, cette église s’orne désormais de vitraux imaginés par Tahar Ben Jelloun, inspiré par ceux de Henri Matisse de Pierre Soulage ou de Folon Sertis dans des sanctuaires méridionaux.

Grâce à ces verrières dont la clarté est là pour apaiser l’esprit et lui donner une légèreté lumineuse, cette radieuse mise en couleurs, réalisée par le maître verrier Philippe Brissy, inscrit dans son syncrétisme serein dans l’histoire du patrimoine artistique et spirituel.

A cette occasion, l’écrivain et peintre, Tahar Ben Jelloun s’est dit, dans une déclaration à M24, chaîne d’information en continu de la MAP, très fier d’être à Casablanca, après avoir exposé à Dubaï, Milan, Rome, Paris et Marrakech.

Il a souligné que « La couleur des mots » est un récit autobiographique sur son rapport à la littérature et la peinture, notant que dans cet ouvrage, il essaye de raconter sa relation depuis l’enfance avec l’écriture, le dessin, la couleur et les mots.

Et de souligner qu’avant d’apprendre à lire et écrire, il dessinait beaucoup jusqu’à devenir un peintre professionnel depuis une quinzaine d’années.

Quant au livre « Les Vitraux », il dit revenir sur les vitraux réalisés par lui-même dans une église, située dans le Thoureil un petit village en France, expliquant qu’il s’agit de la première fois où un artiste musulman réalise des vitraux dans une église en France.

Selon lui, cette initiative a vu le jour grâce à Jérôme clément, ancien président d’Arte, qui a vu ses toiles à l’Institut du monde arabe à Paris, notant que ce travail a duré deux ans après des négociations avec les communes, l’État et l’église.

Et de préciser qu’actuellement, il y a huit fenêtres qui illuminent cette église, estimant que c’est un défi extraordinaire et symboliquement très important dans la mesure où il s’agit de huit très grandes fenêtres de trois mètres de haut et qui donnent une lumière particulière à cette église.