Dans le cadre de la visite effectuée par les journalistes marocains en Azerbaïdjan, la journée du samedi 5 juillet a été entièrement consacrée à la découverte d’espaces culturels de la capitale Bakou.

DRISS LYAKOUBI

Dans le cadre de la visite effectuée par les journalistes marocains en Azerbaïdjan, la journée du samedi 5 juillet a été entièrement consacrée à la découverte d’espaces culturels de la capitale Bakou.

La visite a débuté avec le Musée Nizami de la Littérature azerbaïdjanaise. C’est un édifice culturel emblématique, situé au cœur de Bakou. Dédié au célèbre poète Nizami Ganjavi, ce bâtiment historico-culturel est un sanctuaire de la littérature et de l’art azerbaïdjanais, offrant un aperçu fascinant de l’héritage littéraire du pays.

Construit en 1939 et situé sur la majestueuse rue piétonne Istiglaliyyat, l’édifice nous séduit par une architecture somptueuse, avec des colonnes imposantes et des bas-reliefs illustrant des scènes de l’œuvre de Nizami.
A l’intérieur, les visiteurs peuvent explorer une collection impressionnante de plus de 3 000 manuscrits, des livres rares, des illustrations et des portraits d’écrivains azerbaïdjanais, qui ont contribué à façonner l’identité culturelle de la nation azerbaïdjanaise.

Le musée d’Etat de l’Histoire de l’Azerbaïdjan a été le deuxième lieu programmé lors de cette journée mémorable. C’est l’un des plus grands musées du pays. Il est installé dans le palais de Zeynalabdin Taghiyev, un magnat du pétrole philanthrope d’Azerbaïdjan. Cette emblématique bâtisse qui couvre l’Histoire du pays, de la période préhistorique à nos jours,  offre une vue d’ensemble de l’Histoire et de la culture de l’Azerbaïdjan, ce qui en fait une destination privilégiée pour les visiteurs désireux de comprendre et d’être mieux informés sur le passé du pays.

En effet, le musée d’Histoire et de culture recèle un véritable trésor du patrimoine matériel et immatériel de l’Azerbaïdjan, offrant un aperçu captivant de l’Histoire du pays, de l’Antiquité à l’ère moderne.

Il est à noter que le Musée national d’histoire de l’Azerbaïdjan abrite une impressionnante collection de plus de 300,000 objets, chacun racontant une histoire unique du passé de ce grand pays du Caucase. Parmi ses trésors, figurent des documents historiques qui ont forgé  l’identité de l’Azerbaïdjan :  des armes anciennes, des bijoux de différents types et diverses tailles, des vêtements traditionnels, des tapis faits main et des livres rares.

Autre lieu de mémoire ayant été visité par les représentants des médias nationaux, le musée du tapis d’Azerbaïdjan. Il s’agit d’un centre culturel et éducatif tout à fait singulier, qui présente un large éventail de tapis de différentes époques et techniques de tissage. Les visiteurs peuvent explorer la riche histoire du tissage des tapis azerbaïdjanais, en découvrant les différentes méthodes et styles utilisés au cours des siècles. La collection de tapis azerbaïdjanais du musée est la plus importante au monde, ce qui en fait une destination importante pour ceux qui s’intéressent aux arts textiles.

En 2014, le Musée du tapis d’Azerbaïdjan s’est installé dans un nouveau bâtiment sur le boulevard de Bakou. Cette installation moderne abrite non seulement la vaste collection du musée, mais sert également de lieu pour de nombreuses expositions, des symposiums internationaux, des conférences et des master-class. Ces événements et activités sont l’occasion pour les visiteurs d’entrer en contact avec la communauté textile mondiale et de mieux comprendre l’art et l’histoire du tissage des tapis de l’Azerbaïdjan.

La découverte des espaces de mémoire et de culture, s’est achevée en apothéose avec la visite de la Bibliothèque nationale d’Azerbaïdjan. Elle comprend aujourd’hui 25 départements et 26 secteurs. Dans le fonds de la bibliothèque sont stockés près de 5 millions de publications et pièces.

La bibliothèque recueille et enregistre, en outre,  les publications nationales publiées par les maisons d’édition d’Azerbaïdjan et de l’extérieur, ainsi que les œuvres d’auteurs azerbaïdjanais et étrangers. En 2005, sur la base des exemplaires légaux publiés par les différentes maisons d’édition et des imprimeries, la bibliothèque a publié un annuaire des  « Livres de l’Azerbaïdjan »

La bibliothèque exploite, en outre, un système de gestion informatisée depuis 2003 et a mis en place un système de numérisation des livres conservés.

Le bâtiment moderne de la bibliothèque a été construit en 1960 et inauguré l’année suivante.

La façade sud du bâtiment de la bibliothèque donne sur la rue Khagani avec vue sur le jardin Sakhil, et à l’est sur la rue Rachid Beïboutov. Ces façades sont ornées et dans les loges de la grande terrasse, elles présentent des statues de diverses personnalités de la culture de l’Azerbaïdjan et de la culture mondiale, comme le poète de la littérature azerbaïdjanaise, Nizami Ganjavi, le poète géorgien Chota Roustaveli, le poète russe Alexandre Pouchkine, le scientifique russe Dmitri Ivanovitch Mendeleïev, le miniaturiste Hassan-bey Zerdabi, l’écrivain russe Maxime Gorki, le compositeur azerbaïdjanais Ouzeyir Hadjibeïov, le poète Vourgoun, la poétesse Mehseti Ganjavi, le chef d’orchestre azerbaïdjanais et compositeur Niyazi, ou le chanteur d’opéra Bülbül

Les statues de Bülbül, Rassoul Rzy, Ajami Nahçıvani, Sabir et du Sultan Mohammed, sont situées sur le fronton de la loggia de la façade orientale et ont été installés plus tard.

Le visiteur des lieux ne peux qu’apprécier la grande fréquentation de la bibliothèque nationale par les jeunes azerbaïdjanais. Elle représente pour eux une véritable source d’informations concernant les différents domaines de la créativité et des connaissances humaines.

Dans une déclaration aux membres de la délégation médiatique marocaine, Pr. Karim Tahirov, Directeur de la Bibliothèque nationale d’Azerbaïdjan a révélé, qu’après sa récente visite au Maroc, il a été convenu de procéder à la signature d’une convention de partenariat avec la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc.

Selon, Pr. Karim Tahirov, la signature du document entre les deux institions aura lieu lors de la prochaine visite de la Directrice de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc, Mme Samira El Malizi, au mois de novembre prochain, à l’occasion du Salon international du Livre de Bakou.