La Fondation pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Rabat organise, le 25 mai à la villa des arts, une Conférence sur “le patrimoine urbain en Afrique : entre défis de sauvegarde et enjeux de développement”.
Initiée en partenariat avec le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et l’UNESCO, cette rencontre réunira des experts nationaux et internationaux, avec pour objectif de sensibiliser sur la sauvegarde du patrimoine et les bonnes pratiques en la matière, indique la Fondation dans communiqué.
“La sauvegarde du patrimoine urbain en Afrique représente un enjeu culturel, économique et social pour le développement des cités. Sa gestion responsable et active améliore la qualité de vie des habitants et renforce la cohésion sociale par la création d’opportunités économiques et la mise en place de plateformes d’échange et de création culturelle dans les domaines de l’urbanisme, de l’architecture, du patrimoine et du tourisme”, note le communiqué.
“Les processus du développement urbain des villes historiques sont souvent remis en question par les politiques de sauvegarde du patrimoine. Celles-ci relèvent d’une démarche relevant de la conservation de l’intégrité physique des monuments et l’authenticité du schéma urbain. Cependant, les nouvelles orientations internationales offrent des opportunités de conciliation entre le développement urbain et la valeur historique des cités dans des approches durables”, poursuit le communiqué.
Les défis contemporains d’aujourd’hui menaçant le patrimoine urbain, qu’il soit moderne ou ancien, sont l’affaire de tous les pays, souligne la même source, ajoutant que la démarche de sauvegarde de cet héritage est l’objet de cette rencontre pluridisciplinaire, présentant le paradoxe d’être de l’urbanité et pourtant menacé par ses conséquences.
Cette rencontre a pour visée d’introduire la notion de la sauvegarde du patrimoine urbain par sa reconnaissance en premier lieu et ensuite l’adaptation des mesures de sa protection selon ses contextes et problématiques. S’inscrivant dans les célébrations de “Rabat, Capitale Africaine de la Culture”, “10 ans de Rabat sur la liste du Patrimoine Mondial” et les “50ans de la Convention de 1972”, cette initiative pourrait éventuellement contribuer à améliorer la représentation du patrimoine africain sur la Liste du patrimoine mondial et mettre en avant les efforts mis en place pour sa sauvegarde conformément aux objectifs de développement durable des Nations unies pour 2030 et à l’Agenda 2068 de l’Union africaine.
“Toute architecture est l’aboutissement d’une approche urbaine. La sauvegarde du patrimoine architectural se fait dans une démarche urbaine et la ville de Rabat est un des exemples les plus réussis”, note la même source.
La rencontre se déroulera en deux panels, le premier traitera le cas des centres urbains anciens alors que le deuxième présentera des témoignages du patrimoine moderne. Ce dernier sera animé par des intervenants qui mettront en lumière le rôle de la Convention de 1972 dans la sauvegarde du patrimoine ancien et moderne dans son expression architecturale et urbaine ainsi que l’approche centrée sur le paysage urbain historique et son rôle dans la conciliation des strates historiques des villes.
L’enjeu consiste à préserver pour les générations futures, l’identité des villes africaines, le témoignage physique des multiples facettes de leur histoire ainsi que les valeurs culturelles qu’elles incarnent, tout en préservant leur accessibilité à tous, souligne le communiqué, ajoutant qu’aujourd’hui, des stratégies urbaines respectueuses des cultures sont essentielles pour créer des villes résilientes et inclusives.
La rencontre sera riche en bonnes pratiques et expériences de sauvegarde du patrimoine urbain, qui peuvent être source d’inspiration pour des approches inclusives et holistiques de développement des villes historiques africaines, et poser les bases d’outils de planification et de gestion dans des perspectives durables et responsables, conclut le communiqué.