Rabat – le12

Au Maroc, à l’instar des autres pays du monde, Youtube est devenu une source de notoriété et de “gloire”, permettant à ses créateurs de contenu d’engranger à la fois argent et influence sur la toile. Quelle est leur baguette magique ?

En effet, le site au “Play Button” rouge demeure le plus visité avec quelque 79,1 millions de connexions par mois, selon le rapport 2020 de Hootsuite.

De plus, les Marocains passent en moyenne 30 minutes et 44 secondes sur la plateforme (contre 16 minutes sur Google et 17 minutes sur Facebook), d’après le même rapport.

S’agissant des tendances, elles sont surtout dépendantes de l’actualité dominante, artistique soit-elle, sportive ou relative aux activités quotidiennes pratiquées dans tout un domicile.

Récemment, l’on constate par exemple que “entraînement sans équipement” ou encore “maison” sont les plus recherchés par les internautes marocains. Ceci est dû bien évidemment à la conjoncture actuelle, marquée par le confinement sanitaire et la fermeture des structures sportives dans la quasi-totalité des villes du Royaume. L’on retrouve également l’omniprésence dans les cases de recherche des tutoriels de cuisine.

Bien avant la pandémie, les tendances marocaines étaient dominées par des vidéos de caractère plus artistique, à savoir des clips de chanteurs et rappeurs marocains, mais pas bien que cela puisque les faits divers et “des événements pas comme les autres” peuvent, à leur tour, s’accaparer la part du lion des recherches marocaines.

C’est précisément dans ce contexte que “routini lyawmi” (Ma routine quotidienne) est très critiqué par la toile marocaine, mais très vu! Il s’agit de vidéos dans lesquelles des femmes au foyer partagent leurs tâches ménagères quotidiennes. Mais de quelle manière!!

Ceci étant, les vidéos à polémique attirent plus de trafic et il s’agit d’un phénomène mondial. Une analyse d’une société de référencement “Best SEO Companies” révèle effectivement que les vidéos à émotions négatives, telles que la colère, le dégoût ou la peur, génèrent bien plus de vues.

Et comme tout domaine a ses règles, les Youtubeurs marocains ont compris le jeu. Des histoires réelles par exemple, des explications de certaines lois, termes ou thèmes difficilement assimilables. Grosso modo, des contenus éducatifs, informatifs et de la vulgarisation scientifique dans un langage simple et une certaine maîtrise des algorithmes.

La longueur du titre, l’utilisation des balises, la miniature de la vidéo sont entre autres des éléments à prendre en compte et qui s’avèrent efficaces puisque certaines chaînes cumulent déjà des millions de vues.

A part sa fonction de plateforme vidéo et de réseau social, YouTube est non seulement devenu un moteur de recherche, mais aussi l’endroit où se rendre pour avoir une idée de ce qui fait le buzz, grâce à l’onglet “Tendances” qui met en lumière les phénomènes du web.