Rabat – le12

La célébration, ce samedi, de la Journée mondiale des premiers secours prend des allures particulières au vu de la propagation de l’épidémie Covid-19. Tenue sous le slogan “Adapter les pratiques des premiers secours à la pandémie”, elle constitue une occasion de mettre en exergue l’importance des petits gestes qui sauvent parfois la vie des personnes malades, blessées, ou en situation de détresse dans le contexte de la propagation de la pandémie du coronavirus.

Célébré par les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge depuis 2000, cet événement annuel vise à sensibiliser le public à l’égard des habiletés en secourisme permettant ainsi de sauver des vies et de prévenir les traumatismes.

En effet, le secourisme est non seulement l’occasion de s’outiller des connaissances et des techniques requises afin d’intervenir efficacement lors d’une situation d’urgence, mais permet également d’acquérir la confiance en soi nécessaire pour agir en cas de besoin, notamment dans le cadre de la crise sanitaire causée par le coronavirus.

Par ailleurs, et en dépit des préoccupations actuelles autour du coronavirus et de l’attention portée à la fois sur les mesures de prévention nécessaires pour limiter sa propagation, les blessures et les maladies non liées au coronavirus existent toujours, d’où la nécessité d’adapter les pratiques des premiers secours à la pandémie.

Fournir rapidement les premiers secours peut éviter d’ajouter un poids supplémentaire au système de santé grâce à la gestion de blessures simples ou de maladies là où elles se produisent plutôt que d’appeler une ambulance ou amener la victime à l’hôpital.

Cela peut aussi éviter une exposition non nécessaire de la victime au virus, néanmoins, des blessures et maladies graves demanderont toujours des soins médicaux et l’évaluation et le traitement des personnes ne doivent pas être reportés à cause de la peur de la Covid-19.

Dans une note de concept de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), l’organisation humanitaire internationale souligne que la crise du coronavirus a mis les formateurs en premiers secours dans l’incapacité de former des millions de volontaires sur comment gérer la Covid-19, comment rester en sécurité pour eux, leur famille et leur communauté, et a aussi impacté le partage des informations sur les mesures de prévention appropriées, notamment avec la diffusion de fausses informations.

Dans ce sens, la célébration de la Journée mondiale des premiers secours est encore plus fondamentale aujourd’hui afin de sensibiliser, soit via le digital, soit dans un lieu sûr, aux premiers secours et de mettre en exergue l’importance de continuer à mobiliser les apprenants, le grand public et nos sauveteurs sur cette thématique qui concerne tout le monde, ajoute la même source.

Pour sa part, le docteur Abdelmalek Khadiri du Croissant-Rouge marocain (CRM) a déclaré à la MAP que cette année le CRM se focalise sur les premiers secours psychologiques, en vue d’accorder une attention particulière à la fourniture d’une telle assistance aux patients suspects de la Covid-19 et à leurs proches.

Il a, à cet égard, noté qu’une formation à l’échelle nationale sera dispensée par le CRM en deux modes, présentiel et à distance, faisant savoir que le CRM assurait d’habitude des formations en secourisme dans les écoles, ce qui est actuellement dur à mettre en place, à cause de la propagation du coronavirus.

ONG reconnue d’utilité publique, le CRM est actuellement un acteur très actif en matière de secourisme et de prévention. Il s’assigne pour missions, entre autres, d’enseigner aux volontaires les principes des premiers soins et promouvoir l’acquisition des techniques nécessaires à dispenser une assistance en cas de besoin.

Présidé par SAR la Princesse Lalla Malika, le CRM a été créé le 24 décembre 1957. Membre de la FICR, le Croissant-Rouge marocain est, également, très actif sur le plan de secours et de solidarité internationale. Il s’associe avec le gouvernement dans la mise en œuvre des programmes de santé primaire, de prévention et de bien-être social au profit des populations.