Nadia. B-le12.ma

Suite aux instructions Royales, le gouvernement, ayant déjà expliqué aux parlementaires que le Registre National Unifié et l’Agence Nationale des Registres ne peuvent voir le bout du tunnel qu’à partir de 2023, est appelé à  passer à la vitesse supérieure en matière d’adoption du projet de loi régissant le système de ciblage au Maroc.

Sans nul doute, la cadence d’adoption du projet de loi relative à la création du Registre Social Unifié (RSU) sera accélérée. Si pour le gouvernement, le système de ciblage des programmes d’appui social  ne devrait être opérationnel qu’après les élections législatives pour éviter «toute exploitation politicienne», le discours Royal du 30 juillet était clair.

Il a en effet mis exergue l’urgence de l’opérationnalisation du RSU en stand bye depuis de longues années. C’est à dire que la refonte de la politique sociale pour un ciblage plus efficace des bénéficiaires est désormais prioritaire. La consolidation de la résilience sociale et économique du pays en ce temps de crise l’oblige.

Le Roi Mohammed VI, dans son discours de la fête du trône, a d’ailleurs exhorté le gouvernement de renforcer l’Etat social afin de sécuriser davantage les citoyens marocains de l’impact de la crise sanitaire dont la menace guette toujours la sécurité du Royaume.

Dans ce contexte, le gouvernement, ayant déjà expliqué aux parlementaires que l’Agence Nationale des Registres et le RSU ne peuvent voir le bout du tunnel qu’à partir de 2023 en raison des procédures techniques et administratives qui nécessiteraient du temps , est appelé à passer à  la vitesse supérieure en matière d’adoption de ce texte jugé lacunaire par les parlementaires, sachant qu’il a été en fin prêt en 2018, mais qui n’a été transféré au parlement qu’en 2020.

 Pour rappel,  le processus d’enregistrement est ouvert aux citoyens marocains et aux étrangers résidant sur le territoire marocain, qui se verront attribuer un identifiant civil et social digital permettant la vérification de la véracité des données personnelles déclarées par les personnes souhaitant s’inscrire au RSU pour bénéficier des programmes d’appui social.

Il s’agit aussi de la création d’un registre numérique d’enregistrement des familles qui pourront bénéficier des programmes d’appui social,  à la demande de la personne déclarante au nom de son ménage. Certes, ce registre sera le seul moyen d’accès à tous les programmes d’appui social, en déterminant les conditions d’éligibilité à travers des critères précis et objectifs, mais, il ne doit pas être considéré comme une baguette magique qui permettra de résoudre les problèmes sociaux.

Une véritable politique sociale est à mettre en place pour pouvoir mettre fin aux dysfonctionnements du système actuel d’appui social.