Par-Nadia .B(le12.ma/Fr)

Cette structuration est plébiscitée par les industriels locaux ont apprécié car il permettra au ministère de la Santé d’accorder plus d’attention à la santé publique dans toute son ampleur, liée essentiellement à la prévention, l’organisation des soins et l’adoption des programmes nationaux.

Alors que des verrous administratifs persistent, est proposée aujourd’hui la création d’un ministère dédié à l’industrie pharmaceutique comme cela a été décidé en Algérie il y a quelques semaines.

Un modèle que les industriels locaux ont apprécié car il permettra au ministère de la Santé d’accorder plus d’attention à la santé publique dans toute son ampleur, liée essentiellement à la prévention, l’organisation des soins et l’adoption des programmes nationaux. Pour eux, un ministère dédié à l’industrie pharmaceutique pourra prendre en charge, d’une manière plus efficace, les différentes problématiques qui entravent le développement de la production locale de médicaments.

Rappelons qu’aujourd’hui, les doléances des professionnels s’articulent autour de trois dossiers: les autorisations de mise sur le marché (AMM), l’encouragement de la fabrication locale, et la question des prix. «Un industriel va mieux comprendre un autre industriel.

Malheureusement, aujourd’hui, le ministère de la Sante est en même temps clients et régulateur. Le client, on lui fournit des médicaments et le régulateur c’est lui qui détermine les prix, les AMM, …il y a un petit conflit d’intérêt a ce niveau. Donc, il faut réfléchir pour trouver comment développer l’industrie locale», estime un professionnel du secteur qui pointe du doigt également le blocage des exportations par le ministère de la Santé. «En dehors des médicaments traitant le Covid-19, on aurait pu autoriser l’exportation des autres produits », regrette t-il. C’est ce qui explique la baisse des exportations à fin juillet 2020. En effet, les ventes du secteur pharmaceutique à l’étranger ont chute de 14,7% à 640 MDH, soit -110 MDH par rapport a fin juillet 2019. Les industriels s’inquiètent aussi du rythme de croissance des importations des médicaments. Les laboratoires pharmaceutiques marocains sont, en effet, sévèrement bousculés par la concurrence étrangère sur leur propre marché.

C’est un constat partagé par l’ensemble des patrons de l’industrie pharmaceutique marocaine membres de l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique (AMIP).

Si durant les années 90, la production locale représentait 80%, elle est actuellement à peine à 60%. Sachant que le chiffre d’affaires annuel du secteur se situe à près de 15 MMDH.

C’est dire que le secteur a plus que jamais besoin d’un renforcement du climat de confiance entre les industriels et le gouvernement.