Lors de la 4e édition du Choiseul Africa Business Forum, un événement majeur dans le monde des affaires africain qui s’est déroulé à Casablanca les 16 et 17 novembre 2023, Mbarka Bouaida, présidente de l’Association des Régions du Maroc (ARM) et également présidente de la Région de Guelmim-Oued Noun, a préconisé le recours aux partenariats public-privé (PPP) pour le financement de projets structurants, en particulier au niveau des régions.

La formule des PPP, parmi d’autres mécanismes de financement établis par le législateur marocain, permet selon la présidente de l’ARM le financement des stratégies territoriales, en particulier des Plans de développement régionaux (PDR). Pour Mbarka Bouaida, il s’agit d’une formule « innovante », encadrée par le législateur (loi 86-12 relative aux contrats de PPP, modifiée par la loi 46-18), offrant aux collectivités territoriales la possibilité d’en bénéficier. Elle a par ailleurs évoqué diverses formules de financement croisé, telles que les contrats État-régions, les emprunts autorisés, les délégations de services publics, les financements par le marché financier, et les crédits à long terme.

Concernant les avantages des PPP, Mme Mbarka Bouaida a précisé qu’ils résident dans l’allégement des contraintes financières, le partage des risques, l’amélioration de la qualité des services et des infrastructures, la durée prolongée des contrats offrant stabilité et vision à long terme, ainsi que la performance basée sur les résultats.

La présidente de la région Guelmim Oued Noun a souligné que, malgré l’ouverture de l’accès au financement par les PPP par la loi 46-18, sa mise en pratique demeure limitée. Elle a formulé des recommandations, parmi lesquelles figurent la familiarisation des acteurs territoriaux avec les PPP, la compréhension du cadre juridique, et la mise en place d’un dispositif de suivi.

Mme Mbarka Bouaida a également évoqué les secteurs propices aux PPP dans sa région, citant des projets tels que la station de dessalement de Chbika, la valorisation de la station thermale d’Abaynou, l’aménagement des zones d’activités économiques, et la construction d’un grand port dédié aux énergies renouvelables.

Elle a conclu en soulignant l’importance d’un cadre réglementaire approprié, du partage équitable des risques, et de la nécessité d’un suivi régulier pour garantir le succès des contrats PPP, encourageant ainsi l’investissement et le dynamisme local.