Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a souligné mardi à Rabat l’impératif d’accélérer la mise à niveau du système éducatif.

“Notre pays n’a d’autre choix que d’accélérer la mise à niveau de son système éducatif de façon à garantir une offre scolaire d’équité et de qualité, l’accès égal des différentes catégories de la société à l’éducation, outre l’évolution pédagogique des élèves, la transparence de l’offre de formation et la pérennité des ressources financières nécessaires au système éducatif sur le long terme”, a indiqué M. Akhannouch en réponse à une question sur “l’état de l’éducation et le plan de réforme” au cours de la séance mensuelle de politique publique à la Chambre des conseillers.

Le Chef du gouvernement a souligné qu’une prise de conscience s’est produite récemment sur le fait que la réforme de l’éducation et de la formation est devenue, plus que jamais, une question essentielle pour favoriser la cohésion, la justice et la paix sociales.

“Il s’agit d’un objectif qui doit nous inciter tous à faire preuve d’une véritable volonté pour changer les modes de gestion et établir un cadre de travail clair et ambitieux”, a-t-il dit.

A cet égard, a-t-il fait observer, le gouvernement a fait du développement du capital humain l’un des piliers de la consolidation de l’Etat social, en s’attachant à la réussite de l’école de l’égalité des chances en promouvant l’intérêt pour la culture et le sport, comme points d’accès essentiels permettant à l’ensemble des citoyens de jouir de leur droit constitutionnel à l’éducation et de progresser aux plans individuel et social.

M. Akhannouch a expliqué que le programme gouvernemental s’articule autour d’une approche holistique pour assurer l’égalité des chances à l’éducation à travers six principaux axes, à savoir la généralisation de la scolarisation primaire à l’ensemble des enfants de 4 ans; le renforcement des compétences de base du primaire, en particulier la lecture, l’écriture, les mathématiques et le codage; la généralisation des écoles communales, du transport et des cantines scolaires; la valorisation du métier d’enseignant et le renforcement des compétences en investissant dans l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, outre la formation professionnelle et continue.

Ces axes fondamentaux, a-t-il poursuivi, permettront de mettre en œuvre les recommandations du Nouveau modèle de développement qui ambitionne d’opérer un véritable sursaut dans le système éducatif, tout en plaçant l’école publique au cœur du projet sociétal à l’horizon 2035 en la dotant des mécanismes nécessaires pour enseigner les compétences de base, assurer l’intégration sociale des étudiants et soutenir leur réussite académique et professionnelle.

A cet égard, M. Akhannouch a mis l’accent sur la nécessité de surmonter la crise multidimensionnelle dont pâtit le système éducatif national, en regagnant la confiance des Marocains vis-à-vis des établissements scolaires et des enseignants, et en restaurant leur rôle dans l’adaptation aux transformations rapides que connaît le monde actuel. Il s’agit aussi, a-t-il relevé, d’adhérer à la vision stratégique de réforme en vue d’une école de l’équité, de la qualité et de la promotion 2015-2030, et les dispositions de la loi cadre N° 51.17.

La réforme du système d’éducation et de formation vise à permettre aux élèves d’accéder aux apprentissages de base

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a affirmé mardi que le nouveau chantier de réforme du système d’éducation et de formation vise à permettre aux élèves d’accéder aux apprentissages de base et à assurer qu’ils poursuivent et achèvent leur enseignement obligatoire.

La feuille de route que le gouvernement a œuvré à son élaboration, en concertation avec toutes les parties concernées, a pour objectifs de généraliser l’enseignement préscolaire d’ici 2028 et de s’assurer de sa qualité pour préparer les apprenants au cycle primaire, en créant environ 4.000 unités par an au profit des enfants âgés de 4 à 6 ans, a indiqué M. Akhannouch en réponse aux questions orales sur “l’état de l’éducation et le plan de réforme” au cours de la séance mensuelle de politique publique à la Chambre des conseillers.

Le Chef du gouvernement a souligné que cela se fera par l’adoption d’une stratégie territoriale efficace qui s’accompagne de programmes de sensibilisation élargis pour les familles, en particulier dans les zones non couvertes par ce type d’enseignement.

Il s’agit aussi, a-t-il ajouté, de permettre aux éducateurs et éducatrices à ce niveau d’études d’avoir une solide et bonne formation, de mettre en place des mécanismes de gestion déléguée avec les partenaires associatifs et le renforcement de leurs capacités, ainsi que la mise en place de mécanismes d’évaluation.

Afin d’améliorer le modèle de suivi et d’évolution des situations des élèves et d’assurer leur acquisition des apprentissages de base, M. Akhannouch a noté que le gouvernement œuvrera à l’identification et à l’évaluation des “objectifs d’apprentissage” en élaborant des référentiels pour chaque niveau scolaire et à informer clairement les acteurs des compétences acquises à la fin de chaque année, tout en mettant en place un système qui identifie les écueils et propose des approches intégrées en classe et d’autres complémentaires en dehors du temps scolaire, avec la participation de spécialistes.

Le Chef du gouvernement a fait observer que la nouvelle feuille de route veillera à trouver des parcours diversifiés et alternatifs depuis le niveau collégial et à assurer l’intégration des élèves dans les parcours professionnels du secondaire qualifiant.

L’objectif, a-t-il expliqué, est de permettre aux élèves de concrétiser leurs choix, à travers le renforcement de leur suivi par des conseillers d’orientation depuis la fin du cycle primaire, et développer un modèle de détection précoce et proactif de la possibilité d’échec ou d’interruption scolaire en vue de pouvoir intervenir en temps opportun.

M. Akhannouch a conclu que la satisfaction des besoins fondamentaux et la mise en place de bonnes conditions de scolarisation et de réussite passent par un renforcement des dispositifs d’accompagnement social dans les écoles, en améliorant la qualité des dispositifs d’accompagnement social et en s’assurant de l’adéquation et de l’efficacité des services rendus aux élèves, notamment les transports scolaires, les restaurants, les internats et les écoles communautaires.