L’association « Dar   Lakbira » de Kénitra qui   s’occupe   des   enfants   en situation   difficile, dispose   d’un   centre socioéducatif offrant   toutes   les conditions de bien-être à ses pensionnaires. Ses responsables et ses cadres ne ménagent aucun effort pour permettre à des enfants qui n’avaient que la rue comme refuge, de vivre dans la dignité et de se réinsérer socialement.

A l’occasion du mois sacré du Ramadan, et en vue d’apporter de   la   chaleur   et   du   réconfort, en   ce   mois   partage et   de recueillement, à ces jeunes qui ne sont pas nés sous une bonne étoile, l’association « Dar Lakbira » a récemment organisé, avec le soutien l’association « Dar Al Kheir », très engagée dans le domaine caritatif, un iftar collectif et une soirée artistique puisant   dans   le   répertoire   de   la   musique   ancestrale marocaine  du Melhoun, Aissaoua, Chaabi  et andalouse. 

Après avoir adressé ses vifs remerciements aux responsables de l’association « Dar Al Kheir » pour leur généreuse initiative,  Sanae Belkhou, avocate et présidente de l’association « Dar Lakbira » a saisi l’occasion pour lancer un appel aux mécènes, aux bienfaiteurs et aux composantes de la société   civile pour s’associer   davantage   à   ce   genre d’opérations, en vue d’assurer une vie meilleure à ces enfants déracinés que son association a réussi, en collaboration avec les autorités de tutelle, à les sauver de la dure réalité de la rue. « Notre   société   marocaine   est   de   nature   généreuse   et   nous sollicitons  son soutien pour nous aider à rendre le sourire à des enfants que nous nous considérons comme les nôtres », précise-t-elle en substance.

Dans une déclaration au « le12.ma/fr », Youssef Alaoui Hilmi, président de l’association « Dar El Kheir » a souligné qu’après avoir organisé plusieurs opérations similaires au profit des pensionnaires de la maison des personnes âgées de l’association musulmane de bienfaisance de Kénitra, son association a porté son choix cette année sur le centre socioéducatif de « Dar Lakbira », en vue d’offrir à des jeunes enfants privés de la chaleur familiale un moment de joie et de convivialité. « Depuis sa création en 2013, précise-t-il, notre association mène plusieurs actions et campagnes à caractère social, éducatif, médical et solidaire, tout au long de l’année, en faveur des couches démunies, à travers différentes régions du territoire national. C’est une première soirée ramadanesque que nous avons organisé en faveur des pensionnaires de « Dar Lakbira », mais ça ne sera pas la dernière. »   

Il   est   à   noter   que   les   pensionnaires   de   « Dar   Lakbira » bénéficient d’une prise en charge intégrale. Ils sont encadrés par des enseignants, des médecins avec une assistance sociale et   psychologique.   Les   responsables   de   ce   centre   ont   pour objectif primordial la réinsertion totale des enfants de la rue dans   leur   milieu   naturel :   la   famille,   l’école   et   la   société. Concernant les enfants ayant dépassé l’âge de scolarité, des ateliers   de   formation   professionnelle   ont   été   créés   en   leur faveur.   Plusieurs   d’entre   eux   ont   été   réinsérés   dans   la   vie active.

Le centre socio-éducatif de « Dar Lakbira » offre toutes les conditions de confort à 120 enfants (garçons et filles) qui y sont hébergés. Des travaux de rénovation ont été entrepris ces derniers mois pour rendre cet espace encore plus accueillant et plus   agréable.   Il a été doté d’un terrain de football gazonné grâce à un bienfaiteur. Le   centre   modèle   de   « Dar   Lakbira »   a   été construit dans les règles de l’art grâce à un financement de l’Initiative  Nationale  du Développement Humain (INDH). « Les efforts et les actions nobles que ne cessent de mener les membres   du   bureau   de   la   dynamique   association   « Dar Lakbira » nous rassurent et nous réconfortent dans l’idée que la société civile au Maroc, quand elle s’engage véritablement, elle arrive à relever tous les défis et à faire face à tous les obstacles. » Ces propos de l’une des femmes invitées à cette soirée   ramadanesque   résument,  en   quelque   sorte,   cette   prise   de  conscience collective de la nécessité de venir en aide aux plus démunis.