Al Hoceima – le12

Le directeur du Centre d’investissement d’Al Hoceima, Mohamed Azerkane, a affirmé que la province d’Al Hoceima connaît une dynamique particulière dans le domaine de l’auto-emploi des jeunes porteurs de projets et idées de projets, et le renforcement de leur accès à l’entrepreneuriat.
Depuis le début de l’année 2021, 142 entreprises ont été créées dans la province d’Al Hoceima, dont 101 auto-entreprises et 41 entreprises personne morale, a précisé M. Azerkane, notant que les jeunes de la province disposent d’une grande volonté pour créer des entreprises et adhérer à l’auto-emploi.
L’année 2020 a connu, malgré les circonstances exceptionnelles liées à la propagation de la pandémie du Covid-19, la création de 540 entreprises au niveau de la province d’Al Hoceima, sachant que le taux annuel de création d’entreprises dans la province atteint 850 entreprises, et a même dépassé 1.000 entreprises certaines années, a-t-il poursuivi.
Les Centres régionaux d’investissement, nouvelle génération, jouent désormais un rôle très important dans l’accompagnement dans toutes ses dimensions, que ce soit durant l’étude du projet, avant et durant la création, ainsi que l’accompagnement post-création, et ce afin de réussir la phase de maturation du projet et garantir les conditions nécessaires à sa réussite à différents niveaux, particulièrement en termes d’accès au foncier et au financement, a noté M. Azerkane.
Ces centres sont appelés à contribuer à la promotion territoriale, en promouvant l’investissement et en renforçant l’attractivité du territoire et sa capacité à attirer les projets, a-t-il ajouté.
Il s’est également arrêté, dans ce sens, sur les programmes gouvernementaux qui visent à encourager les jeunes à créer des entreprises et intégrer le tissu économique et social, notamment le Programme intégré d’appui et de financement des entreprises “Intelaka” lancé l’année dernière en application des Hautes orientations royales, et ciblant principalement le secteur bancaire pour contribuer à ce chantier important en incitant les jeunes et en leur facilitant l’accès au financement bancaire, considéré auparavant comme l’une des contraintes majeures auxquelles faisaient face les jeunes.
Il également salué l’implication du secteur bancaire dans ce programme en fournissant des incitations importantes, notamment la mise en place de taux d’intérêt bas et aucune demande de garantie aux porteurs de projets autre que le projet lui-même, ce qui signifie que les jeunes doivent soumettre un projet avec une étude de faisabilité qui prouve que le porteur de projet est capable, grâce aux revenus générés, d’assurer les versements relatifs à son crédit, tout en assurant un revenu stable pour ses employés et lui-même.
Le nombre de jeunes inscrits sur la plateforme d’Al Hoceima dédiée au Programme intégré d’appui et de financement des entreprises “Intelaka” au titre de l’année 2021 a atteint un total de 55 porteurs de projets ayant bénéficié de formations dans différents domaines, dont certains ont déjà déposé leurs dossiers auprès des banques tandis que d’autres sont en cours d’accompagnement, a fait savoir M. Azerkane, relevant que le nombre des bénéficiaires de la plateforme a atteint, en 2020, environ 120 jeunes ayant exprimé leur volonté de créer des entreprises.
Il a, par ailleurs, salué les efforts déployés par le système local, à travers le Centre d’investissement d’Al Hoceima et ses partenaires, en particulier l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), afin d’accompagner les jeunes dans le domaine de la préparation des études de faisabilité des projets, en plus de certains établissements bancaires qui disposent d’institutions spécialisées dans le domaine de l’accompagnement des jeunes dans la préparation des études de faisabilité des projets.
Dans le cadre de l’accompagnement dans son sens large, devenu l’une des missions centrales des Centres régionaux d’investissement nouvelle génération, le CRI de Tanger-Tétouan-Al Hoceima a signé un contrat avec un bureau d’expertise avec lequel il a mis en place des objectifs pour l’année 2021 que ce soit en termes de nombre de dossiers d’accompagnement des jeunes, ou les dossiers pour lesquels il faut préparer des études techniques et financières à déposer auprès des banques, a-t-il précisé, expliquant que contrat a ouvert la possibilité aux jeunes, à travers la communication à distance et les réseaux sociaux, de poser leurs questions et demander des conseils en cas de besoin.
Dans ce sens, 11 sessions de formation à distance ont été tenues, jusque là, dans l’ensemble des domaines se rapportant à l’entreprise, sous la supervision d’expertes dans différents domaines, à l’instar de l’élaboration de l’étude de faisabilité, la fiscalité, le domaine social, la création d’entreprises, la gestion financière et la gestion des ressources humaines, et dont ont bénéficié plusieurs porteurs de projets ciblés au niveau de la région, a-t-il révélé, ajoutant que ces formations leurs ont permis de comprendre le cadre juridique de l’entreprise, connaître les institutions auxquelles ils peuvent avoir recours, outre les difficultés liées à la gestion des entreprises, le financement bancaire et les institutions financières.