Par-Nadia .B(le12.ma/Fr)

Des syndicats sont montés au créneau pour justement dénoncer l’examen de ce texte au parlement sans aucunes concertations avec les centrales syndicales.

Après avoir programmé, ce mercredi 16 septembre, l’examen du projet de loi organique sur le droit par la Commission des affaires sociales de la Chambre des représentants, le gouvernement a demandé le report de ce rendez-vous à une date ultérieure. Encore une fois, des syndicats sont montés au créneau pour justement dénoncer l’examen de ce texte au parlement sans aucunes concertations avec les centrales syndicales.

C’est le cas notamment de la Confédération démocratique du travail (CDT) dont le bureau exécutif a exhorté, ce lundi 14 septembre, le gouvernement à mettre fin à cette démarche qu’il juge comme «provocatrice», tout en prônant le retrait  de ce projet de loi organique du parlement en vue d’élaborer un nouveau texte qui assure l’équilibre entre le droit de grève et la garantie de la liberté du travail. Cette centrale a également appelé l’Exécutif à se conformer aux  principes de l’Organisation internationale du travail (OIT) et  aux normes internationales fondamentales (conventions 87). Pour rappel, ce texte a été transféré par le gouvernement de Benkirane au parlement en octobre  2016.

Son examen n’a jamais été programmé au sein de la chambre basse en raison des réticences des centrales syndicales qui exigent la formulation d’un nouveau texte sur la base de concertations tripartites. La mission de l’exécutif s’annonce compliquée car les syndicats parlent de la même voix sur ce dossier même si sur le terrain aucune coordination entre les centrales les plus représentatives n’est en vue. Les partenaires sociaux plaident pour la mise en place des préalables comme l’application du code de travail et l’assainissement du climat social avant de discuter le projet de loi organique sur la grève.
Les syndicats ont toujours plaidé pour la résolution des causes qui déclenchent les appels à la grève et à leur tête le non-respect des dispositions du code de travail. En outre, les partenaires sociaux critiquent vertement les ponctions sur les salaires des grévistes avant même de conclure un accord entre les différentes parties concernées.