Par-Nadia.B(le12.ma/Fr)

Selon le rapport annuel de l’Observatoire marocain de la TPME dans sa première édition, la dette financière constitue 20% du passif des entreprises tandis que les fonds propres représentent globalement leur première source de financement, avec une part de 28,7%.

«Les grandes entreprises (GE) ont bénéficié en 2018 de 60,5% de l’encours total des crédits accordés à ces entreprises, la part restante étant répartie entre les moyennes entreprises (ME), petites entreprises (PE), Toute petites entreprises (TPE) et microentreprises à hauteur respectivement de 14,2%, 12%, 4,1% et 9%», c’est ce qui ressort du rapport annuel de l’ Observatoire marocain de la TPME dans sa première édition. Ce document révèle aussi que selon ces différentes catégories d’entreprises, le taux d’accès moyen global du crédit bancaire est de 39,4%, mais avec des niveaux variant. Ainsi, celui des GE et ME convergent à des niveaux presque similaires, soit respectivement 86,6% et 85,4%. Pour les autres catégories, le taux d’accès est inégal et reflète un degré de pénétration de financement bancaire très faible pour les TPE et les microentreprises en particulier celles ayant un CA n’excédant pas 1 million dirhams, pour lesquelles ce taux est plus de trois fois moins important que la moyenne globale. Outre la taille et la catégorie de l’entreprise, l’ancienneté est parmi les facteurs qui influencent son niveau d’accès au financement bancaire. Le taux d’accès au financement des entreprises âgées de plus de 10 ans a atteint 63%. «Ce taux recule au fur et à mesure que l’âge des entreprises diminue, pour se situer à moins de 10% seulement pour celles ayant une ancienneté n’excédant pas 2 ans. En termes d’encours, 76% des financements accordés ont bénéficié aux entreprises dont l’ancienneté est supérieure à 10 ans, contre 2% pour celles en phase de démarrage et ayant moins de 2 ans d’existence», indique-t-on dans ce rapport. Pour ce qui est de la répartition régionale des crédits bancaires,  41,4% des entreprises bénéficiaires sont implantées dans la région Casablanca-Settat et ont concentré, en 2018, 67% de l’encours total de ces financements. Pour la région de Rabat-Salé-Kénitra, qui se positionne en deuxième rang, ces proportions sont de 13,7% et 13,8%. Par ailleurs, il convient de signaler que la dette financière constitue 20% du passif des entreprises tandis que les fonds propres représentent globalement leur première source de financement, avec une part de 28,7%. Ceci à un moment où la dette commerciale, avec une part de 19,4%, identique à celle de 2017, constitue un autre mode de financement permettant de soulager la trésorerie des entreprises, son niveau important reflétant des délais de paiement fournisseurs longs, comme le confirment les différentes études effectuées par BAM. Le recours à la dette auprès des associés, contractée sous forme de comptes courants non bloqués, avec une proportion de 17,5%, vient au quatrième rang des différents instruments de financement des entreprises.