Le Premier secrétaire de l’Union Socialiste des forces Populaires (USFP), Driss Lachgar, a affirmé ce vendredi à Bouznika que son parti a connu, entre l’actuel et le précédent congrès, des dynamiques dissemblables qui exigeaient la poursuite de la consolidation de l’entité partisane de manière à réaliser une percée électorale.

Intervenant à l’ouverture des travaux du 11ème Congrès national de l’USFP qui se tient sous le signe  »Fidélité, Engagement et Ouverture », il a fait savoir que le blocage organisationnel a failli se transformer en une panne structurelle paralysant les capacités d’encadrement et de plaidoyer du parti ainsi que son action sur le champ électoral, ajoutant que pour remédier à cela, il a fallu s’orienter vers deux voies à savoir la réconciliation entre les militants et les militantes socialistes et l’ouverture sur de nouvelles potentialités de manière à renouveler et à diversifier davantage les composantes de la base du parti.

Lachgar a souligné que plus qu’un simple slogan, la devise  »Le Maroc d’abord », choisie par le parti lors des dernières élections, est un engagement visant à faire face aux menaces qui guettent notre patrie ainsi qu’un appel pour une nouvelle marche de progrès favorisant la mobilisation des volontés, le renforcement de la résilience interne et le resserrement de l’unité nationale.

Sur un autre registre, le Premier secrétaire de l’USFP a estimé que  »le rapport sur le modèle de développement a levé le voile sur de profonds dysfonctionnements au niveau des politiques publiques au cours des dernières décennies, révélant ainsi que la croissance a été privilégiée aux dépens du développement, ce qui a creusé davantage les inégalités sociales et aggravé la pauvreté et la précarité.

Et d’estimer que la révision du modèle de développement exige une redéfinition des rapports entre les économies nationale et mondiale de manière à faire en sorte que le capital marocain s’inscrive dans une logique d’investissement interne basé sur le partage des risques. Chose qui suppose, selon lui, une promotion des activités industrielles dans les filières émergentes et aussi des partenariats avec les investisseurs extérieurs à l’appui d’un accompagnement de l’État et de son soutien.

Pour Lachgar, il est grand temps pour les entreprises marocaines de s’ouvrir sur les marchés extérieurs et que la politique économique et financière promeuve une stratégie dynamique et souple permettant aux entreprises marocaines de conquérir des parts de marché à l’étranger en s’appuyant uniquement sur le produit national.

Tout en évoquant les répercussions de la pandémie du Covid-19 qui ont donné lieu à une nouvelle conjoncture géo-économique au niveau mondial, le Premier secrétaire de l’USFP a relevé que  »notre époque est propice à l’émergence de référentiels associant les valeurs constantes de l’humanité, la défense des droits civiques ainsi que la transition vers une démocratie participative ».

Lors de cette séance inaugurale, les congressistes ont procédé à l’adoption d’un projet d’amendement sur le plan organisationnel de certaines dispositions des statuts du parti concernant le mode d’organisation du congrès, l’élection du Premier secrétaire ainsi que les membres du conseil national, des secrétariats régionaux et du bureau politique, principalement les dispositions relatives à la candidature pour un troisième mandat dans l’ensemble des structures du parti, outre l’adoption des rapports moral et financier.

Les travaux de ce congrès qui se prolonge jusqu’à samedi, seront marqués par l’élection du Premier secrétaire de l’USFP ainsi que des membres du conseil national, des secrétariats régionaux et du bureau politique.

Ce 11ème Congrès de l’USFP se tient en présentiel et via visioconférence à travers une plateforme principale, 12 autres régionales ainsi que trois plateformes en France, en Italie et en Espagne permettant à pas moins de 1.400 congressistes de suivre les travaux.

H.C. (avec MAP)