Par-Nadia.B
Le ministre de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun, présentera ainsi un exposé sur la situation des finances publiques et sur les projections de l’économie pour l’année prochaine.
L’exécution du budget de l’Etat au titre des six premiers mois de l’année 2020 ainsi que le cadre général du projet de loi de Finances 2021 sont au menu de la Commission des Finances et du développement économique à la Chambre des représentants lundi 28 septembre.
Le ministre de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun, présentera ainsi un exposé sur la situation des finances publiques et sur les projections de l’économie pour l’année prochaine.
A ce titre, il convient de rappeler qu’ au regard de l’impact attendu de la pandémie du Covid-19, et outre les différentes mesures prises dans le cadre du Comité de veille économique, le gouvernement a élaboré une loi de finances rectificative qui a été adoptée et publiée au bulletin officiel fin juillet. Elle table sur un creusement du déficit budgétaire à 7,6% du PIB, au lieu de 3,7% prévu initialement dans la loi de finances, avec comme principale hypothèse une croissance économique de -5% en 2020 au lieu de 3,7%. Or, selon les dernières estimations de Bank Al-Maghrib, le déficit budgétaire, hors privatisation, devrait s’aggraver pour se situer a 7,9% cette année, avant de s’atténuer à 5,1% en 2021.
Car d’après le scénario de base retenu par Bank Al-Maghrib, le PIB devrait enregistrer, en 2020, une contraction de 6,3% avec des reculs de 5,3% de la valeur ajoutée agricole et de 6,3% de celle des secteurs non agricoles. En 2021, le PIB rebondirait de 4,7%, porté par une hausse de 12,6% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’une récolte céréalière de 75 millions de quintaux, et par une amélioration de 3,7% de celle non agricole. Il n’en demeure pas mois que ces perspectives restent entourées d’un niveau exceptionnellement élevé d’incertitudes liées notamment à l’évolution de la pandémie, à l’ampleur de ses retombées ainsi qu’au rythme de la reprise.
S’agissant de l’exécution budgétaire au titre des huit premiers mois de 2020, elle s’est soldée par un déficit de 46,5 milliards, contre 35,2 milliards un an auparavant et ce, compte tenu du solde positif de 9 milliards du Fonds Covid-19. Cette tendance s’explique principalement par un retrait de 6,5% à 158,5 milliards des recettes ordinaires, suite à la baisse de 8,4% des rentrées fiscales, alors que les recettes non fiscales se sont appréciées de 17,3%. En parallèle, les dépenses ordinaires se sont alourdies de 4,3%, résultat essentiellement des augmentations de 7,2% de la masse salariale et de 8,3% des dépenses des autres biens et services.