Le 4ème round des négociations entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie sur le partage des eaux du grand barrage de la renaissance, construit sur le Nil par Addis Abeba, s’est achevé « sans résultat ».
Ce 4ème round des négociations tripartites, qui s’est tenu du 17 au 19 décembre à Addis Abeba, « a échoué en raison du refus persistant de l’Ethiopie, qui a caractérisé sa position au cours des dernières années, d’accepter toute solution de compromis technique ou juridique qui sauvegarderait les intérêts des trois pays », a précisé le ministère égyptien des Ressources en Eau et de l’Irrigation.
« Il est devenu évident que l’Ethiopie a choisi de continuer d’exploiter le processus de négociations comme prétexte pour consolider un fait accompli sur le terrain », a déploré le ministère dans un communiqué, précisant que l’Egypte « suivra de près le remplissage et l’exploitation du Grand barrage de la renaissance (Gerd) et se réserve le droit, conformément aux chartes et accords internationaux, de défendre son eau et sa sécurité nationale en cas de dommage ».
Le Grand barrage de la renaissance, qui a coûté environ 3,5 milliards d’euros, est au coeur de vives tensions entre les trois pays depuis que l’Ethiopie a commencé sa construction en 2011.
L’Egypte et le Soudan, situés en aval, considèrent ce projet comme une menace pour leur approvisionnement en eau et demandent à Addis Abeba de cesser de le remplir jusqu’à ce qu’un accord soit conclu sur ses modalités de fonctionnement.
Mais l’Ethiopie a affirmé qu’elle « s’est activement engagée avec les deux pays riverains en aval pour résoudre les principaux points de divergence et parvenir à un accord à l’amiable », accusant de son côté l’Egypte d’avoir « conservé une mentalité de l’époque coloniale et érigé des obstacles aux efforts de convergence ».
L’Ethiopie s’est également dite prête « à parvenir à un règlement amiable et négocié qui réponde aux intérêts des trois pays et attend avec impatience la reprise des négociations ».