En réponse aux informations relayées par certains réseaux sociaux concernant les conditions d’hébergement d’une femme à l’hôpital de campagne de Sidi Yahya El Gharb

Rabat – le12

L’hôpital de campagne de Sidi Yahya du Gharb, mis en place dans le cadre du suivi et de prise en charge des cas contaminés de Covid-19 dans le foyer de Lalla Mimouna, est actuellement destiné aux cas asymptomatiques, a affirmé, lundi, la direction régionale de la Santé de Rabat-Sale-Kénitra.

En réponse aux informations relayées par certains réseaux sociaux concernant les conditions d’hébergement d’une femme à l’hôpital de campagne de Sidi Yahya El Gharb, la direction régionale indique, dans un communiqué, que cet hôpital dispose d’une capacité de 1.100 lits, avec un staff composé de 20 cadres médicaux civils et 54 militaires, veillant à la prestation de soins de santé et déployant d’énormes efforts pour faire face à la pandémie, suite à l’augmentation du nombre des cas contaminés et critiques dans la région de Rabat-Salé-Kénitra.

Cet hôpital a accueilli, depuis sa mise en place jusqu’à aujourd’hui, 1.767 cas contaminés de Covid-19, enregistrant la guérison d’un total de 1.248 personnes, précise le communiqué.

Concernant le cas de la femme rapportée par ces sites, le communiqué précise qu’elle a été transférée le 6 août à cet hôpital de campagne, suite à un diagnostic positif effectué dans un laboratoire relevant du secteur privé.

Cette femme, qui a été hébergée dans cet hôpital spécialisé dans les cas asymptomatiques, a été accueillie dans une nouvelle unité, note le communiqué, ajoutant qu’un total de 340 cas se trouvaient dans cet hôpital et non pas 800 comme il a été rapporté par ces réseaux sociaux.

Tijania Fertat dans un témoignage choquant de l’intérieur du centre covid-19

Dès l’arrivée de la patiente, une équipe soignante lui a effectuée un cardiogramme conformément au protocole hospitalier du ministère de la Santé, relève la même source, ajoutant qu’après avoir discuté son cas, il a été révélé qu’elle souffre de maladies chroniques pour qu’elle soit transférée le lendemain (7 août) à l’hôpital provincial Prince Moulay Abdellah à Salé, spécialisé dans l’hospitalisation des cas présentant des symptômes et des cas critiques ou qui souffrent de maladies chroniques.

A cette occasion, la direction régionale a appelé l’ensemble des citoyens de la région à respecter les mesures d’hygiène, sanitaires et préventives imposées par les autorités compétentes en vue de freiner la propagation de cette pandémie.

Voici le nouveau texte de Tijania Fertat:

« J’ai essayé dans deux petits textes de partager l’expérience d’un séjour particulier dans des centres de traitement du Covid-19. Ces textes ont été relayés par la presse électronique qui tire des conclusions qui ne sont pas miennes.

« Si la situation n’est pas une des meilleures au centre de Sidi Yahya, ce n’est pas le cas à l’hôpital public Moulay Abdellah à Salé où j’ai été transférée. Un hôpital aux normes internationales. Des chambres équipées, la désinfection se fait chaque jour dans les chambres et les couloirs. Les médecins communiquent avec vous par téléphone. On vous fait un bilan sanguin et un ECG. Suite à cela, vous avez votre traitement.

« Pourquoi ce témoignage? Je voulais communiquer mon expérience pour que ceux qui la lisent ne baissent jamais leur vigilance.

« La situation est grave. Le nombre des contaminés explose. Parlant du centre de Sidi Yahya, il a y plus de 800 patients. Combien faut-il de médecins et d’infirmiers rien que pour ce centre? La pandémie dépasse nos capacités matérielles et en ressources humaines spécialisées. Notre système de santé connaît de gros problèmes, je ne dis rien de nouveau. La santé publique doit continuer à faire partie des fonctions régaliennes. Réhabiliter, réformer, renforcer le système de santé est une priorité. Bien rémunérer le personnel de la santé est une nécessité.

« Mais face à ce virus, nous devons tout un chacun non seulement nous prendre en charge mais respecter les consignes. Rester chez soi doit être une règle à respecter sans faille.

« Comme tout le monde, je pense que la décision de fêter l’aid elkbir a été une erreur. J’ai respecté les consignes a la lettre mais j’ai fléchi pour la fête et rassemblé chez moi mes soeurs et mon grand frère. On se retrouve maintenant face à une situation dramatique. Khalifa, un enfant handicapé totalement dépendant, a été contaminé. Comment soigner cet enfant, comment l’isoler? Il ne peut ni manger, ni marcher ni dormir ni bouger seul. Il n’y a aucune structure médicale dédiée aux personnes à besoins spécifiques

« Est-ce que ce comportement de notre part n’est pas de l’inconscience? C’est vrai que la situation au centre de Sidi Yahya est complexe, difficile à vivre et à gérer. La communication autour du processus du traitement est inexistante, mais notre comportement individuel peut contribuer à stopper l’avancée galopante du virus ou à l’amplifier. »