La ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar, a affirmé, lundi à Skhirat, que son département œuvre pour créer une agence nationale chargée des établissements de protection sociale pour les enfants en situation très difficile qui vise à exploiter les mécanismes sociaux et la nouvelle technologie pour protéger l’enfant et définir le parcours de sa prise en charge.

S’exprimant lors de la session d’ouverture des Assises nationales sur “La protection des enfants en contact avec la loi : états des lieux et perspectives”, Mme Hayar a indiqué que le ministère travaille en partenariat avec l’Entraide Nationale (EN) pour la généralisation des centres d’accompagnement de protection de l’enfance (CAPE), en vue de coordonner le travail des commissions régionales pour la protection de l’enfance.

“L’attention portée aux conditions des enfants au Maroc reflète la Haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure les questions de l’enfance et sa protection ainsi que l’engagement et l’implication personnelle de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem, présidente de l’Observatoire national des droits de l’enfant”, a-t-elle souligné, ajoutant que le Maroc a franchi des étapes importantes en matière d’amélioration des conditions des enfants, et ce à travers l’adoption d’un code de la famille en 2004.

Le code de la famille a contribué au renforcement du statut de l’enfant et à la préservation de ses droits et intérêts, ainsi qu’à la promulgation d’un ensemble de lois relatives au placement des enfants abandonnés, à l’inscription de l’enfant à l’état civil quel que soit son statut social, à la garantie de son droit à la nationalité et au renforcement de sa protection contre diverses formes d’abus, de violence, d’exploitation et d’abandon, a poursuivi la ministre.

Par ailleurs, elle a souligné l’importance de ces assises nationales qui constituent une occasion d’examiner les problématiques et défis liés à l’enfance, en particulier aux enfants en contact avec la loi, et de réfléchir collectivement, de proposer des solutions et alternatives et de conjuguer les efforts pour améliorer la situation des enfants et les protéger.

De son côté, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a confié que son département, soucieux de promouvoir le domaine de l’enfance au Maroc, a commencé à équiper les centres de protection de l’enfance afin qu’ils deviennent une source pour une nouvelle génération de compétences et de cadres.

“L’année dernière, une des pensionnaires d’un centre de protection de l’enfance a obtenu le diplôme de baccalauréat avec mention très bien. Aujourd’hui, elle poursuit ses études supérieures dans l’une des plus grandes universités marocaines, et fera demain partie des décideurs”, s’est-il réjoui, notant que plusieurs pensionnaires excellent dans leurs études.

“Cela représente pour nous, en tant que gouvernement social, une motivation pour développer ces centres”, a-t-il poursuivi, ajoutant que l’objectif est de permettre aux pensionnaires qui sont aujourd’hui en situation difficile de devenir les hommes d’État, cadres et entrepreneurs de demain qui contribuent au développement du pays.

Ce conclave, qui se poursuit jusqu’au 21 juin, connaitra la participation d’acteurs de différents horizons concernés par la question de l’enfance, notamment des magistrats, des représentants de départements gouvernementaux et d’instances nationales, ainsi que de la société civile.

Cette rencontre vise à consolider les acquis du Maroc en matière de protection des enfants en contact avec la loi, 30 ans après la ratification par le Royaume de la Convention internationale de droits de l’enfant.