Casablanca – le12
La promotion et la dynamisation de l’investissement, via le Fonds d’investissement stratégique, se veut un pilier fondamental pour réussir une relance durable et inclusive tant attendue par les acteurs économiques après cette crise sanitaire liée à la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19).
Baptisé “Fonds Mohammed VI pour l’Investissement” par SM le Roi Mohammed VI dans le discours royal adressé, vendredi, au parlement à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 5ème année législative de la 10ème législature, ce Fonds est consacré au financement des chantiers phares d’infrastructures et à la consolidation des capitaux des entreprises à même de leur permettre de développer davantage leurs activités et par conséquent, préserver et créer de l’emploi.
Les partenariats publics-privés sont l’essence même de ce Fonds qui sera doté de 15 milliards de dirhams (MMDH) provenant du Budget de l’Etat.
“L’allocation de ces crédits incitera les partenaires marocains et internationaux à accompagner les interventions du fonds et à contribuer aux projets d’investissement à venir”, a souligné SM le Roi.
Afin que ce Fonds puisse s’acquitter pleinement de sa mission, le Souverain a donné Ses Orientations pour qu’il soit doté de la personnalité morale et des structures managériales adéquates en vue de s’imposer comme un modèle de bonne gouvernance, d’efficience et de transparence.
Restructuration industrielle, innovation, activités à fort potentiel, petites et moyennes entreprises (PME), infrastructures, agriculture, tourisme … les domaines d’interventions du “Fonds Mohammed VI pour l’Investissement” sont autant diversifiés que pertinents.
S’il on prend le cas de l’agriculture, un effort colossal d’investissement est attendu au regard de la nouvelle stratégie “Génération Green 2020-2030” qui prévoit de grands projets agricoles et agro-industriels.
Le tourisme, un des secteurs les plus sinistrés par cette crise du covid-19, est aussi en quête de la moindre lueur d’espoir pour redémarrer l’activité de tout un écosystème de métiers (hôtellerie, restauration, transport touristique, etc) et essuyer les dommages de la crise sanitaire.
Pour gérer d’une manière optimale cette diversification, le Fonds s’appuiera sur des fonds sectoriels qui lui sont rattachés et ce, selon les domaines jugés prioritaires à chaque étape et en fonction des besoins de chaque secteur.
De l’avis de Mehdi El Fakir, économiste spécialisé dans l’évaluation des politiques publiques, le “Fonds Mohammed VI pour l’Investissement” se base sur “un mode de gouvernance collégiale basé sur le qualitatif et orienté vers des objectifs et des résultats à même d’insuffler une nouvelle dynamique à l’économie nationale, de favoriser la création de nouveaux emplois et de préserver les sources de revenus”.
Il est important que ce Fonds souverain puisse jouer pleinement son rôle innovateur afin de permettre la transformation des différentes structures sociétales économiques productives, en vue d’accompagner la mise en place de ce nouveau modèle de développement qui se veut inclusif et permet de créer de la valeur ajoutée ainsi que toutes les conditions du développement durable, a-t-il soutenu.
Pour sa part, Zakaria Meliani, Professeur universitaire à la faculté des sciences juridiques économiques et sociales (FSJES) de Mohammedia, a souligné que la création de ce fonds souverain aura un impact positif indéniable sur l’économie nationale, notamment en matière du partenariat public-privé national et international dans des secteurs prioritaires à l’instar de l’agriculture, du tourisme, des infrastructures, de l’innovation et de l’industrie.
Ledit fonds sera un modèle économique de qualité et une image de marque pour l’économie nationale, a-t-il soutenu. Et d’ajouter: “Sa création s’inscrit dans une perspective de relance de l’économie et de la sauvegarde et création des postes d’emplois touchés par la crise du covid-19”.
Force est de constater que le “Fonds Mohammed VI pour l’Investissement” donnera certainement un coup de fouet à la croissance économique pour repartir sur des bases solides et bâtir un futur prospère plein de perspectives pour les entreprises, en général, et particulièrement pour les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) et les auto-entrepreneurs.