PAR-NADIA.B(LE12.ma/fr)

Toute l’importance aujourd’hui est de trouver les moyens de sauver les entreprises et de surmonter l’engourdissement qui a affecté, à la fois, le pays et ses principaux partenaires.

 

«L’objectif, établi par le royaume, d’accéder, en 2021, au top 50 du classement Doing business peut-être compromis, tant les incertitudes brouillent toute visibilité des perspectives de relance et de repositionnement des différents pays dans ce challenge», estiment les analystes du Centre marocain de conjoncture dans sa dernière publication mensuelle portant sur : La crise sanitaire : Quel plan de relance économique ? Il faut dire que la préoccupation relative au climat des affaires qui a été focalisée sur les mécanismes permettant d’assurer la confiance des investisseurs se double aujourd’hui avec la pandémie Covid 19. 

Toute l’importance est de trouver les moyens de sauver les entreprises. «Les entreprises marocaines continuent de faire face à des obstacles qui les empêchent de se développer à la fois sur le marché domestique et à l’exportation. La levée de ces barrières est nécessaire si le Maroc veut se mettre au rang des 50 premières économies du monde», recommande le CMC qui estime que plus que 3 points séparent le royaume de cet objectif.

Pour ces économistes, ce but peut être atteint si la dynamique actuelle des réformes ne faiblit pas et si, par ailleurs, la levée des contraintes liées aux questions juridiques, celles de l’accès au financement surtout des petites et moyennes entreprises, et à la réduction de l’informalité sont résolues au cours des deux prochaines années. D’autres axes prioritaires font l’objet de réformes. Il s’agit en particulier de l’adaptation du code du travail, des centres régionaux d’investissement et de la mise en place d’un système d’encouragement des innovations.

Par ailleurs, il appartient aussi à la Commission nationale du climat des affaires à identifier les recettes qui permettraient de surmonter l’engourdissement qui a affecté, à la fois, le pays et ses principaux partenaires. A ce niveau, il convient de noter que l’incertitude plane sur la rentrée économique au niveau international. Certes, la production mondiale s’est redressée rapidement à la suite de l’assouplissement des mesures de confinement et du redémarrage de l’activité, seulement, la reprise mondiale s’est quelque peu essoufflée pendant les mois d’été.

Le PIB mondial devrait diminuer de 4,5% cette année, avant de se redresser de 5 % en 2021. Une incertitude considérable entoure les perspectives. «Alors que les plans de relance vont être au cœur de la préparation des budgets publics pour 2021, la poursuite souhaitée d’une politique budgétaire expansionniste ne devrait cependant pas empêcher d’apporter les ajustements nécessaires pour limiter les coûts durables de la crise et favoriser le redéploiement nécessaire des ressources vers les secteurs en expansion», considèrent-ils.