Par-Nadia.B
Le président de la CGEM a décliné aujourd’hui les propositions des patrons pour la loi de Finances 2021.
«Pour ne rien vous cacher, la préparation de nos propositions pour cette Loi de Finances n’a pas été chose facile. Le contexte actuel lié à la pandémie du Covid-19, tire tous les indicateurs vers le bas: Déficit budgétaire, repli de la croissance, faiblesse des investissements et perte d’emploi. L’incertitude de l’évolution de cette pandémie, rend l’exercice encore plus difficile», a déclaré, aujourd’hui, Chakib Alj, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), lors de la conférence de presse organisée pour la présentation de ses propositions pour le projet de loi de Finances 2021. «Nous sommes conscients que nos propositions constitueront un défi pour le budget de l’Etat mais elles sont nécessaires pour que les entreprises se relèvent de cette crise. Autrement, nous risquons de les voir disparaître ainsi que les recettes fiscales qui vont avec », a-t-il poursuivi tout en signalant que cette crise porte et portera beaucoup de préjudices aux entreprises et à la pérennité de l’emploi comme c’est le cas partout ailleurs. D’ailleurs, pour cette loi de Finances 2021, la CGEM s’est basée sur sa vision de la relance de l’économie tout en intégrant les hautes orientations royales.
Cinq priorités constituent cette vision. Il s’agit d’abord du maintien des acteurs encore en activité. «La résilience de notre économie tient à la survie de ces acteurs que nous devons soutenir plus que jamais à travers des mesures audacieuses leur accordant un carnet de commande stable et des aides ou incitations leur permettant de renforcer leurs capacités productives actuelles », a-t-il insisté. Ensuite, l’accélération de la capitalisation des entreprises est aujourd’hui plus qu’une exigence.
C’est une nécessité. «L’allégement des conditions pour les opérations de structuration et d’apports en capital permettra de faire émerger une nouvelle génération d’entreprises solides, compétitives qui pourra porter les projets industriels de substitutions aux importations et le “Made in Morocco” », a-il précisé. Après, la réforme de la TVA est un impératif majeur et urgent. «La trésorerie des entreprises pâtit fortement de la crise et pour nous, il est logique et primordial de recouvrer les créances dues par l’Etat, avant de s’orienter vers d’autres financements », estime-t-il. En outre, pour la CGEM, le volet social qui est une grande priorité.
«Maintenir les emplois, encourager les recrutements, stimuler la demande,… sont au cœur de nos propositions pour cette LF 2021», a-t-il poursuivi. S’y ajoute le renforcement de la confiance avec l’Administration à travers une simplification des relations actuelles et une révision des procédures de contrôles.