Le Peuple azerbaïdjanais est appelé à un nouvel exercice démocratique. Le premier septembre 2024 se tiendront, en Azerbaïdjan, les élections législatives destinées à renouveler les 125 députés du Milli Majlis, l’Assemblée Nationale azerbaïdjanaise. Ces élections étaient prévues en novembre, mais le Président de la république Ilham Aliyev a préféré dissoudre le Parlement, afin qu’elles puissent avoir lieu plus tôt, de manière à ne pas coïncider avec la tenue de la COP 29 prévue à Bakou du 11 au 22 novembre prochains.

Ces élections législatives auront, pour le pays, une valeur symbolique toute particulière. C’est en effet la première fois que le scrutin se déroulera sur l’ensemble du territoire du pays, après presque 30 ans d’occupation de la région du Karabakh qui constitue le cinquième de son territoire par les forces arméniennes.


Au niveau international, ces élections marqueront un nouveau pas dans le processus démocratique de ce très jeune et dynamique pays. Des moyens de contrôle inédits et la présence de nombreux observateurs locaux et étrangers, parmi lesquels des observateurs du Parlement marocain (plus de 40 pays et jusqu’à 30 organisations internationales) sont appelés à garantir la régularité et la transparence de ce scrutin, dont le succès viendra s’ajouter à celui, attendu, de l’organisation de la COP29, pour renforcer la réputation mondiale de l’Azerbaïdjan.

Il est à rappeler que l’expérience démocratique de l’Azerbaïdjan remonte au début du XX ème siècle. Le 28 mai 1918, la première république démocratique d’Azerbaïdjan a été proclamée en tant qu’État indépendant parlementaire.

Les premières résolutions et les lois pour la rédaction d’une constitution sont adoptées par la nouvelle république en 1918. Parmi les lois adoptées, on retrouve les définitions du gouvernement, du parlement, de la citoyenneté, du drapeau national, de la langue officielle, de l’hymne national, du siège de la capitale, etc. De même, la création du parlement national entraîne l’adoption de la garantie des droits de l’homme et des libertés individuelles.

Coïncidence de calendrier, les élections législatives azerbaïdjanaises interviennent le lendemain de l’entrée en vigueur de l’accord bilatéral entre le Maroc et l’Azerbaïdjan de suppression de visas pour les titulaires de passeports ordinaires, constituant un couronnement des forts liens d’amitié liant les deux pays.

A cet égard, il convient de souligner que les relations diplomatiques et les liens étroits entre le Royaume du Maroc et la République d’Azerbaïdjan ont pris de l’ampleur lors de la rencontre historique entre SM le Roi Feu Hassan II et de l’Ex dirigeant national du Peuple azerbaïdjanais Heydar Aliyev, qui se sont réunis dans le cadre du Sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique(OCI), tenu en 1994 à Casablanca. Des relations de coopération multidimensionnelle qui ne cesse de progresser sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI et de S.E le président Ilham Aliyev.

Côté parlementaire, le Maroc et l’Azerbaïdjan ont convenu de raffermir la coopération entre les deux institutions lors de la rencontre, au siège du Parlement azerbaïdjanais à Bakou, entre le Président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami et la Présidente de l’Assemblée nationale de la République d’Azerbaïdjan, Sahiba Gafarova. Une rencontre qui s’est tenu, au mois de mai 2023, suite à la session extraordinaire du Parlement azerbaïdjanais célébrant le centième anniversaire de la naissance de l’ancien président de la République d’Azerbaïdjan, Heydar Aliyev.

Les entretiens entre le Président de la Chambre des Représentants et la Présidente de l’Assemblée nationale azerbaïdjanaise ont été l’occasion pour les deux parties de saluer les relations liant les deux pays, soulignant l’importance de renforcer et de soutenir davantage ces relations à travers une communication constante entre les deux institutions législatives et l’échange d’expériences et d’expertise.

Selon un communiqué de la Chambre des Représentants, M. Talbi Alami et Mme Gafarova se sont dits « fiers » de la qualité des relations entre les deux pays, fondées sur le respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, et un soutien continu dans les instances régionales et internationales.