Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présenté, jeudi à la Chambre des conseillers lors d’une séance plénière dédiée à l’examen du bilan d’étape de l’action gouvernementale, les mesures économiques prises en faveur de l’entreprise et pour préserver les équilibres macroéconomiques, dans un contexte de crises mondiales.
En réponse aux interventions des conseillers parlementaires, M. Akhannouch a indiqué que le gouvernement a réussi à traverser cette étape avec succès, grâce à une série d’interventions ayant permis aux secteurs économiques vitaux de retrouver leur dynamisme habituel.
À cet égard, il a rappelé l’augmentation graduelle du rythme de l’investissement public afin de préserver la solidité et la stabilité des chantiers de l’Etat social et de soutenir les citoyens et les familles, ajoutant que ce choix « nous a permis aujourd’hui de faire face à l’inflation, tout en continuant à mettre en œuvre les grandes réformes à un rythme stable ».
Et de poursuivre que le gouvernement « a relevé le défi et a eu le courage d’adopter des solutions d’urgence », dont le maintien du tarif de l’électricité aussi bien pour l’usage domestique que pour celui industriel, avec un budget de 9 milliards de dirhams (MMDH), l’octroi d’un soutien sans précédent au secteur du transport à hauteur de 8 MMDH et la mise en place de programmes d’urgence pour atténuer les effets de la sécheresse de 20 MMDH et ce, en exécution des Hautes Instructions Royales.
Il s’agit également de mesures fiscales et douanières visant notamment à suspendre les droits d’importation applicables aux produits de première nécessité, en particulier en ce qui concerne le soutien aux professionnels des filières des viandes, du blé tendre, des huiles, du lait, du beurre et des légumineuses.
M. Akhannouch a, par ailleurs, mis en avant le succès que connaît l’économie nationale, en particulier le Tourisme avec l’accueil de 14,5 millions de visiteurs en 2023 et l’Artisanat qui a vu ses exportations dépasser pour la première fois, le seuil de 1 MMDH en 2022.
Il a, dans sens, précisé que la croissance économique s’est chiffrée à 3,2% et devrait s’améliorer à 3,8% durant les prochaines années, à la faveur de la mise en œuvre des mesures économiques.
Au volet social, M. Akhannouch a noté que l’Exécutif a engagé des réformes structurelles historiques et sans précédent dans la Santé et de l’Éducation, qui constituent l’épine dorsale de l’État social.
« Dès le premier jour où nous avons assumé nos responsabilités, nous étions convaincus que l’attention portée à ces deux secteurs ne pouvait se faire sans prendre en compte les ressources humaines. Et c’est ce que nous avons essayé de mettre en œuvre à travers le mécanisme du dialogue social », a-t-il dit.
Dans ce sens, M. Akhannouch a félicité les centrales syndicales pour l’esprit patriotique élevé dont elles ont fait preuve tout au long du dialogue social, faisant remarquer qu’à travers ce dialogue social, il était impératif de faire bénéficier les catégories qui avaient été privées depuis des années de l’amélioration de leurs conditions professionnelles et matérielles.
Par ailleurs, le Chef de gouvernement est revenu sur les résultats de l’avis du Conseil économique, social et environnemental (CESE) sur « Les jeunes NEET : Quelles perspectives d’inclusion socio-économique ? », assurant qu’il est question « d’une préoccupation partagée par nous tous ».
Et de soutenir que le gouvernement ne s’est pas contenté de diagnostiquer le phénomène, il a également mis en place un certain nombre de mesures pour y faire face, dont la réforme de l’éducation, ainsi que d’autres mesures telles que la lutte contre le décrochage scolaire en accordant une attention particulière au transport scolaire, à la restauration scolaire et aux internats, « ce qui nous permettra de réduire le taux de décrochage scolaire d’un tiers. »
M. Akhannouch a aussi fait état de la création de 16 nouveaux centres de deuxième chance, ce qui permettra de porter le nombre de bénéficiaires à plus de 80.000 personnes, en plus du lancement de la stratégie du « Maroc Digital » pour former plus 100.000 jeunes par an dans le domaine digital.
En outre, il a cité le programme « Awrach » qui a permis à 50.000 jeunes de trouver un emploi stable, et le programme « Forsa » qui a bénéficié à 21.000 entreprises et coopératives.