L’Argentine a officiellement renoncé à rejoindre le groupement des BRICS, quelques mois seulement après l’acceptation de son adhésion sous l’impulsion de l’ancien gouvernement.
Le nouvel exécutif argentin, présidé par le président ultralibéral Javier Milei, a notifié par écrit son refus d’adhérer à ce groupement, dans une lettre adressée aux cinq membres de ce groupe des économies émergentes (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud)
L’invitation pour adhérer aux BRICS avait été envoyée à l’Argentine sous le mandat de l’ancien président Alberto Fernandez, mais l’actuel Chef de l’Etat n’avait jamais caché son aversion à l’égard de ce groupement.
Dans la lettre publiée ce vendredi par la presse locale, il est indiqué que la décision de se retirer du processus d’adhésion est prise, mais sans causer de préjudice aux relations avec les cinq pays fondateurs des Brics.
Le gouvernement actuel « ne considère pas opportun que l’Argentine rejoigne les BRICS en tant que membre à part entière à partir du 1er janvier 2024 (…). La politique étrangère du gouvernement que je préside depuis quelques jours diffère en de nombreux aspects de celle du gouvernement précédent », indique la lettre signée par Milei.
Cette renonciation aux BRICS par le nouveau président implique un éloignement géopolitique, en particulier à l’égard de la Chine et de la Russie.
Lors de la campagne électorale, Milei avait répété à plusieurs reprises qu’il n’allait pas « encourager un accord avec des communistes ».
Dès son investiture le 10 décembre courant, le gouvernement de Milei avait par contre annoncé son intention de reprendre le processus d’adhésion à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), un processus que l’Argentine avait entamé pendant le mandat de l’ancien président Mauricio Macri (2015/2019) et abandonné par son successeur Alberto Fernandez.