Quatre conventions de partenariat visant l’accompagnement par les fédérations professionnelles dans la formation et l’insertion des étudiants et des lauréats de l’École Arts et Métiers de Rabat ont été signées, jeudi à Rabat, en présence du ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour.

Ces conventions ont été conclues entre le ministère de l’Industrie et du Commerce, l’Ecole Arts et Métiers Campus Rabat, la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables (FENELEC), la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (FIMME), l’Association marocaine pour l’industrie et la construction automobile (AMICA) et la Fédération automobile (FA).

Elles viennent en application des Hautes Orientations Royales contenues dans le message royal de SM le Roi Mohammed VI, adressé aux participants à la 1ère édition de la Journée Nationale de l’Industrie, soulignant la nécessité d’assurer aux jeunes une formation de qualité au diapason des nouveaux besoins et des nouvelles mutations et ouverte sur les nouvelles technologies, dans le cadre d’un partenariat public-privé plus renforcé.

Lesdites conventions ont pour but l’accompagnement de l’École Arts et Métiers Campus de Rabat par la FENELEC, la FIMME, l’AMICA, et la FA dans les démarches de définition et choix des équipements destinés à la mise en place de ses offres de formations et l’appui à l’insertion professionnelles des lauréats de l’École au sein de l’écosystème des fédérations.

Elles permettront également la co-construction d’une offre de formation adaptée aux besoins de chaque écosystème, notamment en ce qui concerne l’industrie 4.0, en plus de l’accueil et l’encadrement des étudiants de niveau “Bachelor” et licence professionnelle en stage d’insertion professionnel (3ème semestre) dans les ateliers et les usines des entreprises membres des fédérations et ce, via les dispositifs d’accompagnement en matière d’insertion en vigueur.

Intervenant lors de la cérémonie de signature, M. Mezzour a affirmé que ces conventions cadrent parfaitement avec les lignes directrices de la nouvelle stratégie industrielle nationale qui met le capital humain au cœur de ses priorités au même titre que l’innovation et la création d’emplois durables.

“Les conventions que nous venons de signer aujourd’hui permettront de créer un pont entre l’Ecole Arts et Métiers de Rabat et le privé afin d’assurer une meilleure adaptation des offres de formation de l’école aux besoins spécifiques des projets industriels, renforcer les compétences managériales de ses étudiants et lauréats et permettre à l’école une plus grande ouverture sur les technologies de pointe. C’est le fondement même de notre approche en matière de renforcement des compétences dans l’industrie”, a-t-il dit.

De son côté, Mehdi Sebti, directeur de l’École Arts et Métiers de Rabat, a indiqué, dans une déclaration à la MAP, que l’Ecole est ouverte depuis le mois de septembre de l’année en cours, ajoutant qu’il s’agit d’un projet de co-construction avec Arts et Métiers France et le ministère de l’Industrie et du Commerce visant à accompagner la transition industrielle.

Le président de la FENELEC, Ali El Harti, a, pour sa part, insisté sur la nécessité d’offrir aux futurs ingénieurs une formation basée sur le rapprochement entre l’école et les industriels, estimant que le rôle de l’ingénieur est central dans la mesure où il anticipe les changements techniques et stratégiques sur le marché en employant des outils d’adaptation et de veille technologique, dans le but de préserver les atouts compétitifs du Royaume.

Par ailleurs, le président de la FIMME, Abdelhamid Souiri, a fait savoir que la fédération a été initiatrice de la création de l’École Arts et Métiers au Maroc, laquelle se veut une bonne initiative qui permettra de produire des cadres à haute valeur ajoutée pour le développement de l’industrie marocaine.

Se félicitant de la signature de cette convention, Hakim Abdelmoumen, président de l’AMICA a, quant à lui, fait observer que le secteur industriel marocain tend vers des métiers à plus forte valeur ajoutée technologique.

Parallèlement, l’industrie automobile connait un virage technologique rapide, ce qui nécessite une accélération de la digitalisation, de l’industrie 4.0, de la décarbonation et du développement de la compétitivité, d’où le besoin de compétences pointues.

De son côté, Adil Zaidi, président de la FA a relevé que ce projet permettra aux jeunes ingénieurs marocains de monter en compétence, rappelant que Art et Métier France a formé plus de 100.000 ingénieurs et se distingue notamment par une formation à la fois académique et opérationnelle.