On oublie parfois ou on feint d’oublier que le Maroc est un pays souverain, qui se veut interlocuteur de l’Europe et des grandes puissances.
Par -Driss Lyakoubi
Dès l’annonce du tragique séisme ayant frappé certaines régions du sud du territoire national, plusieurs pays ont proposé leurs aides, à laquelle le Maroc n’a toujours pas donné suite. Pour le moment, quatre pays seulement ont reçu le feu vert pour intervenir : l’Espagne, le Royaume-Uni, le Qatar et les Emirats arabes unis.
Le fait que le Maroc n’ait pas accepté la proposition d’aide de la France après le terrible tremblement de terre du 8 septembre a malheureusement déclenché une campagne de dénigrement contre le Royaume apparemment orchestrée par des directeurs de chaines de télévision, de radio et d’organes de presse peu soucieux de l’avenir des relations maroco-françaises.
A noter à cet égard, que plusieurs titres de journaux parisiens, tels que le Monde ou Libération ont été formulés d’une manière malintentionnée en vue de semer le doute dans les esprits et porter atteinte à l’image d’un Maroc uni et solidaire face à la tragédie.
Faut-il rappeler que si certains s’indignent que la France n’ait pas été choisie parmi les quatre pays qui ont envoyé les équipes de secours au Royaume après le séisme, il y a des raisons d’abord logistiques.
Tout en remerciant tous les pays qui ont proposé l’envoi de secouristes, le ministère de l’Intérieur marocain affirme que le Maroc a accepté celle de quatre pays uniquement « après avoir procédé à une évaluation minutieuse des besoins sur le terrain et en tenant compte du fait qu’une absence de coordination pourrait être contre-productive ».
D’autres offres pourraient être acceptées à l’avenir « si les besoins devaient évoluer », précise le communiqué du ministère.
On oublie parfois ou on feint d’oublier que le Maroc est un pays souverain, qui se veut interlocuteur de l’Europe et des grandes puissances.
Qu’il s’érige désormais en puissance régionale respectée et admirée et qu’il a cette grande capacité de piloter les secours, et ne pas se comporter comme un pauvre pays meurtri que tout le monde vient charitablement secourir.
Pour toutes ces raisons et autres, on peut se demander si cette réaction épidermique de certains milieux politicomédiatiques de l’hexagone relève d’un égo surdimensionné d’une France qui n’arrive pas à s’affranchir d’un passé révolu, de petits calculs politiciens ou s’agit-il tout simplement d’une certaine mentalité qui n’est que le reflet d’un esprit polémique et ronchon ? Toutes les lectures sont permises.
Plusieurs personnalités françaises de haut rang et de tous horizons ont d’ailleurs dénoncé de manière vigoureuse le tollé médiatique de certains médias français, en le considérant d’irrespectueux et d’irrévérencieux à l’égard d’un Etat souverain qui a toujours érigé les valeurs de paix, de solidarité et de coexistence en valeurs suprêmes et en ligne de conduite.