La dictature militaire, confuse et finissante, est la responsable numéro un de la crise multiforme qui frappe l’Algérie, souligne l’éditorialiste de “BAB” magazine.
“La déliquescence du pouvoir en Algérie, l’affaiblissement de l’Etat, l’asservissement de la classe politique, le contrôle policier et la répression de la société civile ont fini par révéler au monde que la dictature militaire, confuse et finissante, est la responsable numéro un de la crise multiforme qui frappe ce pays”, écrit M. Khalil Hachimi Idrissi, Directeur général de l’Agence Marocaine de Presse (MAP), dans l’édito de la dernière livraison de “BAB” sous le titre “Un pouvoir crépusculaire”.
Selon M. Hachimi Idrissi, “les coups de menton ridicules et les moulinets avec son épée de bois du président Abdelmajid Tebboune, proxy des généraux, ajoutent le ridicule à une situation déjà tragique”.
Soulignant que la saga des généraux algériens faillis continue à plonger la région dans une crise dangereuse, l’éditorialiste précise que “faire du Maroc l’alpha et l’oméga de tous les drames du pays est un enfumage qui ne sert plus à rien”.
“Tout le monde a compris que la technique du bouc émissaire est éculée et que toute tentative de faire endosser à l’étranger sa propre faillite est une manœuvre vouée à l’échec”, poursuit-il.
L’éditorialiste écrit, en outre, que le pouvoir algérien a choisi d’ouvrir un front avec l’UE après avoir semé un désordre sans nom en Tunisie, en Libye, au Mali et au Sahel en général, alors que la guerre en Ukraine commence à impacter sérieusement le monde, dans son entièreté.
Il indique ainsi que la réaction vigoureuse de l’UE face à la rupture par Alger du traité d’amitié qui la lie à l’Espagne a donné lieu à un rétropédalage pitoyable qui sera à coup sûr enseigné dans les écoles de sciences politiques à l’avenir.
Et M. Hachimi Idrissi de relever que la position souveraine de l’Espagne de soutenir désormais le plan d’autonomie marocain au Sahara a été aussi perçue par le régime algérien comme une déclaration de guerre à son encontre, alors qu’il claironne partout qu’il n’est pas une partie au conflit.
“La neutralité hypocrite affichée sans grande conviction par la junte algérienne a volé en éclats”, assure-t-il.
Tout en s’interrogeant si le peuple algérien, fier et valeureux, est condamné à supporter ad vitam aeternam cette spoliation de son indépendance, cet accaparement de ses richesses et ce rabaissement sans fin de sa dignité par des imposteurs cleptomanes et voraces, M. Hachimi Idrissi affirme que le temps du changement viendra, inéluctablement, en Algérie.
“Des hommes d’honneur viendront un jour rétablir les choses dans leur droit et redonner un avenir à un pays pillé, rabaissé, dégradé et humilié par des voyous voués aux poubelles de l’Histoire”, conclut l’éditorialiste de “BAB”, le magazine mensuel de la MAP.