Le président du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (CDH), Omar Zniber, a appelé, mercredi à Genève, à une gestion des frontières qui prend en considération les droits des migrants en transit.
Dans un débat sur la lutte contre les violations des droits de l’homme et les abus commis à l’encontre des migrants en transit et sur l’accès à la justice, M. Zniber a relevé qu’’’il est impératif de reconnaître que de nombreux migrants en transit subissent des violations flagrantes des droits de l’homme’’, soulignant que ‘’chaque migrant, quel que soit son statut, a droit à la pleine protection de ses droits de l’homme’’.
‘’Les frontières internationales ne confèrent pas aux États une immunité à l’égard de leurs obligations en matière de droits de l’homme’’, a soutenu, dans ce sens, le représentant permanent du Maroc à Genève.
« Si les États conservent le pouvoir de réglementer les migrations à l’intérieur de leurs frontières, ils doivent le faire dans le respect des droits de l’homme », a-t-il insisté, notant que ‘’cela implique de veiller à ce que tous les migrants, indépendamment de leur nationalité, de leur statut migratoire ou de leur apparence, voient leurs droits de l’homme protégés’’.
‘’Les expulsions collectives et les refoulements sont strictement interdits, et personne ne doit faire l’objet d’une détention arbitraire ou d’un traitement discriminatoire’’, a-t-il rappelé, notant qu’une attention particulière doit être accordée aux migrants en situation de vulnérabilité.
Par ailleurs, M. Zniber a souligné que ‘’l’accès à la justice est un droit humain fondamental, et non un privilège, et doit être garanti à tous, y compris aux migrants en transit et à leurs familles’’.
« Il est donc essentiel de demander des comptes aux auteurs de violations des droits de l’homme, afin de briser le cycle de l’impunité », a-t-il plaidé.
Et de conclure que la coopération internationale, le multilatéralisme et la solidarité sont indispensables pour faire respecter les droits des migrants tout au long du cycle migratoire, conformément au droit international des droits de l’homme et au Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.