Le Maroc est classé parmi les pays pionniers en matière de lutte contre le travail des enfants, a affirmé, mardi à la Chambre des Conseillers, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri.

En réponse à des questions concernant le sujet du travail des enfants, M. Sekkouri a précisé que seulement 10.000 enfants sur un total de 7 millions travaillent, ce qui représente moins de 1,6%, notant que cet indicateur témoigne des efforts du Maroc dans la lutte contre ce phénomène.

Le Maroc « a réussi à surmonter le phénomène du travail des enfants de moins de 15 ans, interdit internationalement selon toutes les normes », a fait savoir le ministre, relevant que l’âge de plus de 80% des enfants qui travaillent, oscille entre 15 et 18 ans.

Par ailleurs, M. Sekkouri a indiqué que la majorité des enfants qui travaillent proviennent des zones rurales, où ils aident leurs familles dans des travaux généralement saisonniers. Et d’ajouter que la plupart de ces enfants ne sont pas en situation de décrochage scolaire et ne subissent aucune exploitation.

Le ministre a également souligné que depuis plus de deux décennies, le Maroc, grâce à la Haute bienveillance de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a accordé un intérêt particulier aux conventions internationales relatives au travail des enfants et a instauré des mécanismes pour suivre l’exécution de ces conventions.

À cet effet, M. Sekkouri a noté que ces acquis sont à mettre à l’actif des gouvernements successifs qui ont déployé des efforts considérables dans ce domaine.

Concernant l’opérationnalisation du système d’inspection pour lutter contre le travail des enfants, le ministre a fait savoir que son département met en place, chaque année, un plan national de l’inspection et cible plusieurs axes concernés par cette inspection, dont celui du travail des enfants.

Dans ce sens, il a fait savoir que l’inspection est renforcée pour les entreprises des secteurs de l’industrie et de la construction, où le travail des enfants âgés entre 16 et 18 ans pourrait présenter des risques.

Outre les efforts consentis par les inspecteurs du travail, des sessions de sensibilisation sont organisées en partenariat avec les patrons des entreprises et les partenaires sociaux, en plus du soutien aux programmes visant à mettre fin au travail des enfants, initiés par des associations, a conclu le ministre.