Plusieurs Marocains d’ici et d’ailleurs ont été de véritables ambassadeurs de leur pays et peuvent constituer un modèle pour les générations montantes.

DRISS LYAKOUBI-HICHAM CHOUACH

Ils ont brillé à l’international, chacun dans son domaine d’action ou de prédilection et sont arrivés à donner une belle image du Royaume par leurs propres moyens et grâce à leur volonté inébranlable et leur attachement aux valeurs de la Nation.

A cet égard, l’accent sera mis sur des Marocains, femmes et hommes, qui n’ont pas bénéficié de cette machine à fabriquer des stars, comme c’est le cas dans certaines disciplines sportives ou artistiques.

Dans le domaine scientifique et technologique, l’inventeur Rachid Yazami est l’un des noms qui viennent en premier à l’esprit. Scientifique marocain de renommée internationale, inventeur de l’anode en graphite utilisée dans la majorité des batteries au lithium-ion, ce natif de la ville de Fès, est un physicien et électrochimiste marocain travaillant principalement dans le domaine des batteries au lithium et au fluor. Il est l’inventeur en 1980 de l’anode en graphite utilisée dans plus de 95 % des batteries rechargeables au lithium-ion. Il est aussi l’inventeur en 2006 de la batterie à « ion fluorure » (fluoride ion battery, « FIB »). Rachid Yazami compte plus de 250 publications scientifiques et technologiques ainsi que plus de 150 brevets d’invention.

Représentant fièrement le Maroc sur la scène internationale, Rajaa Cherkaoui El Moursli est une chercheuse marocaine qui a contribué à l’avancement de la physique nucléaire. Elle est l’un des précurseurs de la participation officielle du Maroc à la collaboration internationale ATLAS au CERN à Genève en 1996. En 2013, elle a été désignée vice-présidente pour la recherche, la coopération et le partenariat de l’université Mohammed V-Agdal. En 2015, elle reçoit le prix L’Oréal-Unesco pour les femmes et la science. En
2023, elle remporte le prestigieux Prix d’excellence international Women in Nuclear (WiN).

Dans le domaine de la littérature, il y a lieu de citer, Laila Slimani une écrivaine primée et l’une des voix les plus influentes de la littérature contemporaine. Née à Rabat, la talentueuse écrivaine s’est installée à Paris pour poursuivre ses études et sa carrière.

Son roman « Chanson douce » a remporté le prestigieux prix Goncourt en 2016, ce qui lui a valu une renommée internationale. Les œuvres de Laila Slimani abordent souvent des thèmes complexes tels que l’identité, le genre et les conflits culturels, en s’appuyant, parfois, sur ses expériences personnelles. Elle réside actuellement à Paris et est ambassadrice des affaires francophones auprès du gouvernement français.

Autre figure de la littérature marocaine, Fouad Laroui, né en 1958 à Oujda, il est économiste, écrivain et journaliste. Après des études au Lycée Lyautey à Casablanca, il passe par l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées en France, dont il sort ingénieur. Après avoir travaillé dans une usine de phosphates à Khouribga, il part pour le Royaume-Uni, où il passe quelques années à Cambridge et à York. Il obtient un doctorat en sciences économiques et part vivre à Amsterdam où il a enseigné l’économétrie puis les sciences de l’environnement à l’Université. Parallèlement, il se consacre à l’écriture. En mai 2013, il reçoit le prix Goncourt de la nouvelle pour « L’Étrange Affaire du pantalon de Dassoukine ».
En octobre 2014, il reçoit le grand prix Jean-Giono pour « Les Tribulations du dernier Sijilmassi ».

Enfin, parmi les Marocains qui se sont investis corps et âme au sein de la société civile, notamment dans ce qu’on appelle communément la diplomatie parallèle, on peut évoquer la juge marocaine et présidente de l’Union des femmes juges du Maroc, Mina Skrati, a été élue, au Cap (1470 km de Pretoria), présidente de l’Association internationale des femmes juges (AIFJ), à l’occasion de la tenue de la 17ème Conférence biennale de l’Association.

Cette consécration a couronné le parcours distingué de Mme Skrati, juge au Tribunal administratif de Casablanca, devenant ainsi la première femme juge arabe à occuper ce poste.

Cette distinction marque immanquablement une étape importante dans l’histoire de l’Association et met en évidence le statut avancé dont jouissent désormais les femmes juges marocaines à l’échelle internationale.

Hassan Ammari, est une autre figure emblématique de la diplomatie parallèle. Président fondateur de l’Association marocaine pour la coopération et l’amitié entre les Peuples (AMCAP), il consacre son temps et son énergie, en œuvrant inlassablement pour le renforcement des liens d’amitié entre le Maroc et plusieurs pays étrangers. L’idée de créer son association n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une longue expérience professionnelle au niveau de la haute administration. Son souhait a été toujours de soutenir la diplomatie officielle, sachant pertinemment que la société civile dispose de cette capacité d’être en contact direct avec les opinions publiques locales et les décideurs et responsables concernés.
A titre indicatif, les multiples opérations et actions que son association a initié en Malaisie, ainsi qu’en faveur de la coopération académique, universitaire et culturelle entre les deux pays ont été couronnés par le titre de Dato, l’équivalent de Lord en Grande Bretagne avec la médaille de chevalier commandeur qu’a décerné le Sultan malaisien Tuanku Muhriz Ibni Almarhum Tuanku Munawir, Sultan de Negeri Sembilan à Hassan Ammari, président de l’AMCAP.. Cet annoblissement et ce grand geste royal, unique en son genre pour une personnalité étrangère, s’est inscrit dans les annales de la diplomatie parallèle.

« Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays ». Cette célèbre citation de John F. Kennedy, prononcée lors de son discours d’investiture en 1961 illustre parfaitement cette volonté inébranlable de plusieurs Marocains, qui par leurs parcours et leurs actions, leur seule ambition est de servir leur Roi et leur Royaume.