Trois jours aprés, ce sont soixante-dix moutons appartenant à des éleveurs locaux qui sont morts en périphérie de Berrechid en plus de quelques veaux destinés à être sacrifiés pendant l’Aïd al-Adha. Cette situation a conduit les autorités locales, la gendarmerie royale, et les représentants de l’ONSSA à intervenir sur place.

Située dans la province de Berrechid, En plein cœur de la commune Mabarkine, un malheur inattendu a frappé un éleveur local. Pas moins de 26 moutons, destinés au sacrifice pour célébrer l’Aïd al-Adha, ont péri mystérieusement. Ces bêtes, dont la valeur totale est estimée à 14 millions de centimes, avaient déjà été vendues à des citoyens pour des montants oscillants, entre 5.000 et 7.000 dirhams la tête.

Cette incidence a déclenché une véritable mobilisation des services vétérinaires. En effet, dès que l’éleveur, ou le « kessab », a découvert les premières pertes au douar El Himer de cette commune, il a immédiatement alerté les autorités locales, entraînant ainsi l’ouverture d’une enquête pour déterminer les raisons de ce décès en masse. Il est d’ailleurs prévu que l’ONSSA, selon nos sources, dévoile les conclusions définitives de son rapport ce mercredi.

les animaux défunts révélé par les premières investigations, sont des cas isolés et n’ont contracté aucune maladie contagieuse. Les analyses de laboratoire ont mis en lumière une intoxication alimentaire affectant les moutons destinés à l’engraissement causée par une prolifération anormalement élevée de la bactérie Clostridium, habituellement présente en quantité minime dans l’intestin. Ce phénomène a entraîné une mortalité abrupte et progressive de ces animaux sur quelques jours, nous précisent des sources de l’Office.

Par contre, les conclusions de l’enquête menée par le Service Vétérinaire Régional de Berrechid ont confirmé que ces cas d’intoxication alimentaire sont directement liés à une modification soudaine du régime alimentaire des bovins. Ce changement alimentaire, considéré comme le déclencheur majeur de ces événements chez l’éleveur en question, a été provoqué par l’altération des aliments riches en protéines et céréales, perturbant l’équilibre des bactéries intestinales et favorisant une croissance anarchique des bactéries.

Les autres moutons présents dans le même élevage, qui ne sont pas destinés à l’engraissement et dont l’alimentation n’a pas été altérée, sont signalés en parfaite santé et exempts de tout symptôme d’intoxication, indiquent les mêmes sources.

Ce tragique incident soulève des questions cruciales sur la sécurité alimentaire et la gestion des élevages, dans un contexte dans lequel les consommateurs font confiance aux éleveurs pour la qualité et la sécurité de leurs produits.

Pourtant l’ONSSA n’a de cesse, surtout en ces temps qui courent, de prendre des mesures préventives, pour éviter de telles situations, comme celle d’établir un système de certification pour les fournisseurs d’aliments pour animaux afin de garantir que les produits fournis sont de haute qualité et sans risque.

L’Office a mis en place un programme de surveillance et de contrôles réguliers des élevages pour s’assurer de la qualité des aliments et de l’eau consommés par les animaux.

Il offre tout au long de l’année des sessions de formation pour les éleveurs sur les bonnes pratiques d’élevage, incluant la gestion de la nutrition et la détection précoce des maladies, l’usage des laboratoires mobiles pour des tests rapides sur le terrain, permettant une réponse rapide en cas de suspicion de contamination, tout en encourageant une collaboration étroite avec les éleveurs pour le partage des informations et des bonnes pratiques.