Nouredine Nassiri
La longue et éprouvante parenthèse pandémique peinant toujours à se refermer, les opérateurs touristiques à Fès gardent l’espoir d’une relance du secteur, qui, quand bien même elle ne s’est pas installée pour de bon, elle en est, tout de même, à ses balbutiements.
Il est certes loin le temps où les touristes étrangers affluaient sur l’ancienne médina pour découvrir ses maisons historiques, ses medersas, ses écoles coraniques, ses mausolées, ses splendides Borjs et ses murailles pittoresques.
Et pour cause. La pandémie de coronavirus, qui a limité depuis 2020 les déplacements et les voyages, a eu raison du secteur touristique et de sa dynamique locale, à l’instar d’autres destinations nationales et internationales.
Toutefois, des opérateurs touristiques approchés par la MAP disent préférer voir le verre à moitié plein. Les professionnels et différents parties directement ou indirectement touchés par les performances du secteur de la cité Idrisside, dont les nuitées touristiques dans les établissements d’hébergement classés avaient connu des performances prometteuses avant le déclenchement de la pandémie, mettent les bouchées doubles pour retrouver son habituelle fréquentation et son animation touristique d’antan.
Durement touché par l’épidémie durant la saison estivale 2020 pour ne pas dire frappé de plein fouet par les répercussions de la pandémie de la Covid-19, le secteur touristique commence à reprendre des couleurs ces derniers mois, à la faveur particulièrement des hautes directives royales visant à simplifier le retour des Marocains du monde à la mère patrie, des prix préférentiels, de la mise en place de nouvelles lignes maritimes et aériennes, l’assouplissement des mesures préventives et l’accélération de l’opération vaccinale.
La relance du secteur touristique local devra être largement confortée par l’ambition de l’Office national marocain du tourisme (ONMT), « de mettre Fès et Meknès sur les starting-blocks de la reprise », ainsi que par la réalisation de 17 projets d’un coût global de 894 millions de DH à l’échelle de la ville de Fès.
Aussi de nombreuses initiatives ont-elles été mises sur pied à l’échelle nationale pour redynamiser le secteur touristique et renforcer la mobilité nationale et l’attractivité des régions touristiques du Maroc auprès des nationaux et des Marocains du monde, et permettre aux professionnels de voir poindre une éclaircie.
Il s’agit, entre autres, de la signature de l’ accord-cadre de partenariat entre l’Office national des chemins de fer (ONCF) et l’Office national marocain du tourisme (ONMT) destiné à renforcer la collaboration au service de la mobilité et du tourisme interne et le lancement de la carte de voyage «Ntla9awfbladna», des initiatives innovantes visant à soutenir le développement du tourisme domestique, qui constitue un axe majeur de résilience pour les professionnels nationaux après seize mois de crise sanitaire.
De telles initiatives aussi prometteuses qu’ambitieuses visent à remettre le secteur touristique sur les rails et à accélérer progressivement son décollage, à permettre aux professionnels du tourisme de voir la lumière au bout du tunnel et à rendre in fine à la capitale spirituelle son attractivité et son rayonnement d’antan. D’autant plus que la capitale spirituelle fait toujours partie des destinations favorites des touristes étrangers et des vacanciers nationaux.
