Le gouvernement et le Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP) ont signé, jeudi à Rabat, un accord visant à réhabiliter les professeurs universitaires, à promouvoir le capital humain actif dans les universités marocaines, ainsi qu’à ériger la recherche scientifique, la maitrise des langues, les habilités personnelles, transversales et numériques en piliers fondamentaux.
Cet accord a été signé, pour le gouvernement, par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, et le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, Faouzi Lekjaa, ainsi que par le secrétaire général du SNESUP, Mohamed Jamal Eddine Sebbani, lors d’une cérémonie présidée par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.
Dans une déclaration à la presse, M. Miraoui a souligné que cet “accord historique” pour l’université marocaine est le fruit d’un dialogue constructif et civilisé, ajoutant que les deux parties se sont mis d’accord au sujet de l’ensemble des points du Plan national d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, qui porte aussi sur l’innovation, l’amélioration de la qualité de la pédagogie et la digitalisation.
Il a ajouté qu’un accord a été atteint concernant aussi les grands axes relatifs à la mise à jour de la loi 01.00, de manière à permettre à l’université marocaine de faire face aux défis rencontrés dans ce domaine dans la majorité des pays du monde, conformément aux Hautes orientations royales relatives au développement du capital humain.
Après avoir salué le travail de l’ensemble des composantes de son département, M. Miraoui a relevé que l’enseignement supérieur, la recherche scientifique et l’innovation sont parmi les piliers du progrès, relevant que l’université publique constitue une locomotive en matière de formation des jeunes marocains.
Il a fait observer que le plan national vise à parvenir à l’autonomisation de l’individu et à se doter d’une université aux standards internationaux, que ce soit au niveau de la recherche scientifique, de l’enseignement ou encore de l’ingénierie pédagogique, notant que l’atteinte de cet objectif passe par la disponibilité d’enseignants-chercheurs qualifiés qui s’engageront à créer un capital humain au service du pays.
S’agissant des grandes lignes de l’accord signé ce même jour, le ministre a expliqué qu’il s’agit de réhabiliter les professeurs universitaires et de faire de la recherche scientifique, du mérite et de la rentabilité des piliers fondamentaux pour permettre au professeur universitaire d’assurer sa promotion professionnelle tout au long de sa carrière.
Pour sa part, le secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement supérieur, Mohamed Jamal Eddine Sebbani, a souligné, dans une déclaration similaire, que l’accord signé marque la reprise du dialogue pour une “réforme globale de l’enseignement universitaire”, ajoutant que la mise en œuvre d’un nouveau statut pour les professeurs chercheurs constitue le principal point abordé par l’accord signé.
Le statut actuel, “qui était considéré comme avancé en 1997, n’a plus l’attrait souhaité, que ce soit pour les nouveaux titulaires d’un doctorat ou pour ceux qui ont accumulé une expérience à l’intérieur ou à l’extérieur du Maroc”, a-t-il enchainé, notant que l’accord a également tenu compte de la révision de la rémunération des professeurs universitaires.
Cet accord aborde également les lois régissant l’enseignement supérieur destinées à mettre en œuvre la réforme du système d’enseignement supérieur, afin de répondre aux aspirations des Marocains, a-t-il fait remarquer, rappelant que le Maroc est le pays qui a abrité la première université au monde.
“Un effort collectif doit être fourni pour redonner le leadership à l’enseignement supérieur”, a-t-il conclu.