Par-Nadia .B (le12.ma/Fr)

 

Ce sont essentiellement les éleveurs qui ont supporté ce manque à gagner qui s’explique par une baisse drastique de la demande sur les viandes de volailles évaluée à plus de 40%.

4 milliards de dirhams (MMDH), c’est la perte essuyée par le secteur avicole à cause de la pandémie liée au Covid-19. Ce sont essentiellement les éleveurs qui ont supporté ce manque à gagner qui s’explique par une baisse drastique de la demande sur les viandes de volailles évaluée à plus de 40% notamment avec la fermeture des hôtels, des restaurants, des réfectoires et cantines, des salles de fêtes, l’annulation d’événements, le confinement obligatoire des ménages, l’arrêt de l’activité des traiteurs, la fermeture des frontières et la fermeture des souks hebdomadaire. Il s’en est suivi une forte perturbation du marché.
«Cette situation de pertes, qui dure depuis le mois mars, a contraint un grand nombre d’éleveurs à réduire leurs productions et d’autres à définitivement cesser leur activité, ce qui a entrainé une baisse de l’offre de poulet sur le marché et une augmentation provisoire du prix à la ferme pour atteindre 15,00 DH/kg vif en moyenne sur 10 jours et revenir à 13,00 DH/kg vif ce jour», argumente la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) qui annonce que cette situation de fluctuation des prix va perdurer tant que les mesures prévues pour la mise à niveau des circuits de commercialisation et de distribution des volailles n’ont pas été mises en œuvre notamment.
Il s’agit notamment de la construction du nouveau marché de gros aux volailles de Casablanca sur le site de Ain Jemâa, de l’instauration de la prime pour la modernisation des tueries traditionnelles dites « Ryachates» ainsi que du renforcement des contrôles de la restauration collective quant à leur approvisionnement en viandes de volailles issues exclusivement des abattoirs industriels.

Dans un tel contexte, la FISA déplore l’exclusion des éleveurs de volailles du dispositif de soutien de la CNSS. Ce n’est pas tout, la plupart d’entre eux n’ont pas pu bénéficier des dispositifs «Damane Oxygène» et «DamaneRelance».