« Une loterie pour un mouton ! Les Marocains ont eu raison de renoncer à cette tradition… » C’est le cri de colère lancé par Leïla, une citoyenne algérienne, face à un système qui, selon elle, humilie son peuple. En Algérie, acheter un mouton pour l’Aïd al-Adha est désormais soumis à un tirage au sort.

Dans un nouvel épisode des politiques absurdes du régime militaire algérien, le président de l’Assemblée populaire communale de Hrouch (wilaya de Skikda) a annoncé, il y a deux jours, que le tirage au sort pour l’attribution des moutons se tiendrait à 15h00 à la bibliothèque municipale.

Quand l’Aïd devient un loto : indignation et moqueries en Algérie

L’annonce, surréaliste, a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. Dans un pays riche en ressources énergétiques, voir l’accès à une tradition aussi symbolique que le sacrifice de l’Aïd devenir un « prix » à gagner par loterie, révèle une faillite sociale et politique profonde. « Une loterie pour un mouton ! Les Marocains ont eu raison de l’annuler », s’indigne encore Leïla.

Les critiques ne se sont pas limitées aux citoyens ordinaires. Une vague de moqueries et de colère s’est propagée en ligne, qualifiant la mesure de « tombola de la honte ». Pour beaucoup, le régime algérien, au lieu de garantir une vie digne à ses citoyens, invente sans cesse de nouveaux moyens de les humilier, sous prétexte de « gestion sociale ».

Une faillite morale plus qu’économique

Au-delà de l’image grotesque véhiculée par cette décision, c’est toute la question de la dignité du citoyen qui est posée. Comment un pays exportateur de gaz et de pétrole peut-il en arriver là ? Cette situation alimente la comparaison, inévitable, avec le Maroc, où l’État a décidé de ne pas subventionner les moutons cette année — une décision qui a suscité débat, certes, mais sans verser dans le ridicule d’une loterie publique.

Face à cette absurdité, certains Algériens expriment leur frustration : « Oubliez les slogans creux… Les Marocains ont eu plus de bon sens ! »

En somme, cette affaire de « loterie du mouton » est le reflet d’une crise structurelle. Une crise qui va bien au-delà de l’économie : c’est un effondrement de la gouvernance, de l’éthique publique, et de la capacité d’un État à assurer l’essentiel à son peuple.

Extraits de réactions indignées sur les réseaux sociaux :

• Hachem : « Je l’ai dit et je le répète : aucun régime au monde n’humilie autant son peuple. Nous vivons la pire période de notre histoire. »
• Cherif : « C’est une provocation. Ils auraient pu établir une liste de priorités pour les familles modestes. Mais non, ils insistent à nous humilier. »
• Leïla : « Une loterie pour un mouton ? Les Marocains ont eu raison ! »
• Abdelhak : « La loterie de la honte ! Vous parlez de justice sociale ? Vous trompez les crédules. Nous, on vous connaît depuis longtemps… »
• Zouak : « C’est une insulte ! Chaque région fait comme elle veut : Skikda, Jijel… Pendant que le ministère parle de vente libre sur les marchés. C’est du n’importe quoi. »
• Hicham : « J’ai entendu parler de la loterie du Hajj, de la Green Card, mais une loterie pour acheter un mouton ? Une première ! »