Le pont de Crimée, qui relie la région russe de Krasnodar à la péninsule de Crimée, a été la cible d’une nouvelle attaque lundi à l’aube, attribuée par la Russie à l’Ukraine.
« A 03h05, deux véhicules de surface sans pilote ukrainiens ont attaqué le pont de Crimée », a annoncé le Comité national russe antiterroriste (NAC) dans un communiqué, relayé par les médias russes, précisant que »deux adultes ont été tués et un enfant a été blessé, et la plate-forme du pont a été endommagée ».
Svetlana Petrenko, porte-parole du comité d’enquête russe, principal organe chargé des investigations en Russie, a imputé l’attaque aux services spéciaux ukrainiens. « L’enquête établira les membres des services spéciaux et des groupes armés ukrainiens qui ont été impliqués dans l’organisation et l’exécution de ce crime », selon la même source.
S’agissant de l’ampleur des dégâts, le ministère russe des Transports a fait état de dommages au niveau de la chaussée du pont. « La chaussée était endommagée sur les travées du pont de Crimée. Les structures des travées elles-mêmes sont sur leurs supports”, a relevé le ministère, précisant que l’inspection de l’état de l’ouvrage d’art se poursuit.
Du côté ukrainien, la Direction du renseignement de l’Ukraine a refusé de commenter l’incident survenu sur le pont de Crimée, tandis que des médias, dont l’agence RBC Ukraine et la publication « Obozrevatel », ont relevé que le service de sécurité ukrainien (SBU) et les forces navales du pays pourraient être impliqués dans l’attaque menée avec des drones de surface.
Il s’agit de la deuxième attaque d’ampleur contre le pont de Crimée après celle d’octobre dernier, qui avait fait plusieurs morts et d’importants dégâts. Le 8 octobre, une forte explosion causée par un camion piégé a endommagé le pont, faisant au moins quatre morts. Au moment de la déflagration, un train de marchandises passait à côté et sept wagons-citernes avaient alors pris feu.
Deux travées du pont se sont effondrées suite à l’explosion, nécessitant d’importants travaux de réparation qui ont duré plus près d’un mois et demi.
Les autorités russes avaient accusé l’Ukraine d’avoir organisé l’attaque, mais cette dernière avait nié toute responsabilité.
Le 9 juillet dernier, l’Ukraine a reconnu sa responsabilité dans l’incident d’octobre par la voix de la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Anna Maliar.
« Il y a 273 jours, (nous) avons effectué la première frappe sur le pont de Crimée pour perturber la logistique des Russes », avait-elle annoncé via Telegram.