Les ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ont tenu, lundi par vidéoconférence, une réunion d’urgence consacrée à examiner la récurrence des incidents de profanation et d’autodafé de copies du Saint Coran en Suède et au Danemark.

Cette réunion ministérielle d’urgence vient en application du contenu de la Déclaration finale publiée par la réunion extraordinaire à composition non limitée du Comité exécutif de l’OCI, tenue le 2 juillet au siège du Secrétariat général de l’organisation à Djeddah, concernant l’autodafé d’une copie du Saint Coran en Suède, qui a appelé à tenir une réunion d’urgence de haut niveau en cas de nécessité.

Elle intervient également à la lumière des consultations menées par le Secrétaire général de l’OCI, Hussain Ibrahim Taha, avec les États membres concernant l’examen de mesures supplémentaires en réponse à la répétition de tels actes de provocation qui représentent une manifestation délibérée de la haine et de l’intolérance.

Dans une allocution à l’ouverture de la réunion, M. Taha a réitéré son appel aux autorités suédoises et danoises à prendre des mesures, au niveau officiel, afin d’empêcher la répétition de la profanation et de l’autodafé des copies du Saint Coran, exprimant sa déception qu’aucune mesure n’a été prise à cet égard jusqu’à présent.

Il a également recommandé aux États membres de l’organisation de prendre les mesures souveraines qu’ils jugent appropriées dans leurs relations avec la Suède et le Danemark, afin d’exprimer leur rejet de la position des deux pays concernant l’atteinte répétée à la sacralité du Noble Coran et d’empêcher la répétition de ces actions qui peuvent avoir des répercussions dangereuses, alors que des efforts considérables sont déployés pour diffuser les valeurs de tolérance, de modération, de respect mutuel et de compréhension, auxquelles l’organisation et ses États membres ont toujours contribué.

Par ailleurs, M. Taha a indiqué que conformément au mandat qui lui a été confié par le Comité exécutif de l’organisation, il a transmis les préoccupations des États membres aux gouvernements de la Suède et du Danemark, au Secrétaire général des Nations Unies et au Président du Conseil de sécurité, les informant que la nature de ces provocations a atteint un niveau alarmant et exprimant la déception des pays de l’organisation face à la poursuite de la délivrance d’autorisations par les autorités compétentes pour commettre de tels actes.

Le Secrétaire général a, de même, appelé les autorités suédoises à considérer la gravité de la question pour le monde islamique et ses répercussions sur leurs relations avec les pays de l’OCI, notant que le gouvernement suédois a été informé de la suspension de son statut d’Envoyé spécial auprès de l’OCI.