Les moyens de renforcer la coopération bilatérale en matière de mobilité internationale, d’emploi et de formation professionnelle, ont été au centre d’entretiens tenus, jeudi à Rabat, entre le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, et la ministre de la Coopération économique et du Développement de la République Fédérale d’Allemagne, Svenja Schulze.

Lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de cette rencontre, M. Sekkouri a indiqué que les échanges ont porté sur la mobilisation des écosystèmes des deux pays, pour une coopération efficace et pragmatique, encouragée par une conjoncture favorable qui se prête idéalement à un partenariat fructueux.

Mettant en avant le potentiel de la main-d’œuvre jeune et qualifiée du Maroc, le ministre a relevé l’importance de promouvoir une mobilité internationale constructive, permettant aux individus d’enrichir leurs expériences à l’étranger et, si désiré, de revenir dans leur pays pour y construire leur avenir.

Et de souligner l’approche à la fois innovante et pratique adoptée, en mettant l’accent sur la planification stratégique et le développement d’outils de gouvernance pour la formation et l’intermédiation, visant à rapprocher l’offre et la demande dans un contexte international.

Pour sa part, Mme Schulze a fait savoir que cette collaboration vise la création d’une relation gagnant-gagnant, mentionnant l’intérêt de l’Allemagne à attirer des travailleurs hautement motivés et qualifiés pour soutenir son économie et précisant que cette collaboration se concentre en particulier dans les domaines de la santé, de l’électricité, ainsi que de l’hôtellerie et de la restauration.

Réaffirmant l’importance de cette collaboration bilatérale, conçue pour promouvoir la mobilité internationale tout en cherchant à contrecarrer l’immigration irrégulière, Mme Schulze a mis l’accent sur l’objectif de valoriser le capital humain en prévenant la fuite des cerveaux, permettant non seulement la migration ordonnée de ressortissants marocains vers l’Europe et l’Allemagne, mais aussi leur retour dans leur pays d’origine, où ils peuvent contribuer activement au développement de leur pays.

Elle est également revenue sur le lancement de projets concrets pour promouvoir une migration qualifiée et organisée, dont la création des Espaces d’information maroco-européen pour l’appui à la mobilité et l’insertion professionnelle (EIMEA), en collaboration avec l’Union européenne et l’ANAPEC, servant de points de contact pour les personnes intéressées par le travail et la formation en Allemagne et en Europe et offrant des conseils personnalisés et des opportunités de formation linguistique et professionnelle.

De son côté, l’ambassadrice de l’Union européenne (UE) au Maroc, Patricia Llombart Cussac, a mis en avant le rôle central des EIMEA dans cette coopération bilatérale, qui s’étend aux causes profondes des migrations, à la gestion des frontières et au recrutement de talents.

Le directeur général de l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC), Noureddine Benkhalil, a quant à lui mis en exergue l’impact significatif des EIMEA au cours des cinq dernières années, notant que l’objectif à court terme est d’étendre cette initiative à une dizaine d’espaces supplémentaires afin de couvrir les principales villes marocaines, reflétant ainsi l’importante dynamique d’échanges et de mobilité professionnelle avec l’UE.

Suite à cette réunion, M. Sekkouri et Mme Schulze, accompagnée d’une délégation allemande de haut niveau ont procédé à une visite des locaux de l’ANAPEC à Rabat-Agdal, pour inaugurer le 7ème EIMEA à l’échelle nationale, dans le cadre de la coopération bilatérale visant à soutenir les personnes dans les domaines de la qualification et de la migration de travail, du retour volontaire et de la réintégration durable.