Par-Majda Benaissa
Le constat du Ministère de la jeunesse et des sports vient affirmer ce que l’on sait déjà, le secteur de la presse écrite ou ce qu’on appelle désormais la presse traditionnelle vit une crise profonde qui vient de s’accentuer avec l’avènement du covid-19. D’après le budget sectoriel réservé à la communication et qui vient d’être présenté mardi dernier au parlement, les entreprises de presse souffrent de plusieurs difficultés particulièrement celles financières. Une situation qui a contraint de nombreux journaux à mettre la clé sous le paillasson. En effet, plus de 147 supports ont disparu entre 2018 et 2020. Ainsi, le paysage médiatique ne compte actuellement que 105 supports au lieu de 252 deux années auparavant. Le Constat est donc sans appel.
Le modèle économique de la presse traditionnelle se trouve dépassé surtout avec la montée en puissance de la presse électronique qui connait un essor considérable. En effet, selon le même rapport dont «le 12.ma» dispose d’une copie, pas moins de 1016 déclarations relatives à la création de journaux électroniques ont été effectuées auprès des parquets généraux en septembre 2019 contre 929 déclarations réalisées en 2019 et 700 en juillet 2018. Cette évolution concerne également le processus d’adaptation des statuts juridique des journaux électroniques à la loi relative à la presse et l’édition. Le document indique que 546 journaux électroniques se sont conformés aux dispositions de la loi relative n 88-13 qui a été promulguée, rappelons-le en août 2016.
Il est important de souligner que le Ministère de la jeunesse avait mobilisé un budget de 225 millions de dirhams pour soutenir le secteur de la presse. Ce budget a été mobilisé pour verser les salaires des journalistes et salariés des entreprises de presse, le soutien aux imprimeries et aux entreprises de distribution ainsi que le soutien à la presse électronique et aux radios.
