Par-Nadia.B(le12.ma/Fr)

Avec l’ouverture imminente de ces centers, l’Union nationale des associations œuvrant dans le domaine du Handicap Mental au Maroc (UNAHM) tire la sonnette d’alarme

Les associations gérant les centres de prise en charge des personnes handicapées mentales et les classes intégrées agonisent. Ils risquant de fermer à très court terme les unes après les autres. Pourtant, ce sont elles qui assurent l’éducation, la scolarisation et la santé physique et psychologique des personnes en situation de handicap mental et, qui font vivre de nombreuses familles en versant régulièrement des salaires à tout le personnel éducatif, paramédical, administratif et logistique qui encadrent les enfants et les jeunes qui y sont accueillis.

A ce titre, avec l’ouverture imminente de ces centres, l’Union nationale des associations œuvrant dans le domaine du Handicap Mental au Maroc (UNAHM) tire la sonnette d’alarme, surtout que «les personnes en situation de handicap mental sont restées confinées trop longtemps, ce qui a engendré chez elles des troubles du comportement et des troubles psychiques parfois extrêmement graves. Leurs familles ont subi, elles aussi, les conséquences psychologiques et matérielles liées au confinement et continuent à les subir à ce jour », a alerté la présidente de l’UNAHM, Sabah ZemmamaTyal. Elle exhorte les autorités compétentes pour faciliter la reprise de l’activité des centres en fournissant en urgence des affiches, des supports, du matériel adaptés et des produits pour la prévention contre le COVID-19 afin de préserver la santé des bénéficiaires et du personnel travaillant auprès d’eux. L’association insiste aussi sur la nécessite de «fournir un soutien matériel suffisant aux associations gestionnaires des centres pour palier aux difficultés économiques qu’elles vivent depuis le début de l’état d’urgence sanitaire du COVID-19 à savoir depuis mars dernier jusqu’à ce jour».

Elle recommande également une intervention des coordonnateurs régionaux des centres d’orientation et de formation de l’Entraide Nationale pour former à la prévention du COVID-19 et sensibiliser les ressources humaines travaillant dans les associations, les centres et les classes intégrées ainsi que les familles à cette problématique. Elle met l’accent aussi sur l’importance de coordonner avec le ministère de l’Éducation nationale pour mettre en œuvre de mesures de prévention et de précaution contre le COVID-19 au profit des enfants en situation de handicap mental scolarisés en milieu ordinaire (classes intégrées et enfants bénéficiant de l’inclusion scolaire).

En plus de la mise en place d’un dispositif adapté dans les établissements scolaires accueillant ces enfants pour qu’ils puissent suivre leurs cours, aussi bien en présentiel qu’en distanciel, dans les meilleures conditions sanitaires et pédagogiques. Elle appelle aussi à la nécessité de prévoir un numéro vert spécial pour permettre aux différentes associations de gérer dans de bonnes conditions, avec les autorités sanitaires, les suspicions de cas de COVID-19 chez les personnes qu’elles prennent en charge.