Rabat – le12

Le discours de SM le Roi Mohammed VI, adressé vendredi à l’occasion de l’ouverture de la 1-ère session de la 5-ème année législative de la 10-ème législature, a évoqué tous les défis et les enjeux liés aux circonstances exceptionnelles actuelles, ont souligné des parlementaires des deux chambres.

Dans ce cadre, le président du groupe du Rassemblement constitutionnel à la chambre des représentants, Taoufik Kamil a indiqué que le discours royal est “historique”, dans la mesure où SM le Roi a mis l’accent sur la transformation de la crise économique, sociale et sanitaire engendrée par la pandémie de Covid-19, en une étape de décollage économique, relevant que la clé de ce décollage est l’investissement.

La réussite de tout plan est tributaire du renforcement de la gouvernance et de la reddition des comptes d’une part, et du changement des mentalités, d’autre part, a-t-il poursuivi, ajoutant que l’agriculture représente aujourd’hui un élément essentiel dans cette réforme.

Pour sa part, le président du groupe istiqlalien de l’unité et de l’égalitarisme à la Chambre des représentants, Noureddine Mediane a relevé que le discours royal était distingué, puisqu’il établit une feuille de route pour un ensemble de questions liées à la situation économique et sociale du pays.

Ainsi, le discours a mis le point sur la nécessité de poursuivre la reprise économique qui nécessite l’implication du secteur bancaire et de la Caisse centrale de garantie, ce qui nécessite de restructurer les secteurs productifs de l’industrie, de l’agriculture et du tourisme qui sont le moteur du développement du Royaume.

Le président du groupe Authenticité et Modernité à la Chambre des représentants, Rachid El Abdi a qualifié, quant à lui, le discours royal d’exceptionnel, compte tenu des circonstances liées à pandémie de covid-19, ajoutant qu’il a porté une orientation à l’agenda du parlement.

Et de poursuivre que cette situation nécessite plus d’unité et de travail pour faire avancer l’action législative, notant que le Fonds Mohammed VI pour l’investissement constitue la locomotive et le moteur de l’économie. Les instances politiques représentées dans le parlement et les acteurs de la scène politique nationale créeront les conditions pour réaliser cette relance économique, a-t-il souligné.

De son côté, le membre du groupe Justice et Développement à la Chambre des représentants, Khalid Boukarai a indiqué que les institutions nationales, à leur tête l’institution parlementaire, doivent s’engager de manière forte et sérieuse pour atténuer les conséquences de la pandémie de Covid-19.

Il a considéré que la création du «Fonds Mohammed VI pour l’Investissement» accompagnera cette opération et mobilisera des ressources importantes à même de passer outre la crise sanitaire.

Pour sa part, le chef du groupe du Mouvement populaire à la Chambre des représentants, Mohamed Moubdii a souligné que cette pandémie nécessite davantage de prudence et de mobilisation, notant que le discours de SM le Roi Mohammed VI a présenté trois principaux chantiers, à savoir celui de la protection sociale, au profit de toutes les tranches de la société, celui de la redynamisation de l’économie nationale, à travers la création du « Fonds Mohammed VI pour l’Investissement » ou encore celui de la réforme de l’administration publique et la simplification des procédures, notamment à travers la numérisation.

De son côté, le chef du groupe socialiste à la chambre des représentants, Abdelhamid Fatihi a noté que cette session revêt un caractère exceptionnel, compte tenu de la situation particulière que connaît le Royaume à la lumière de la pandémie de Covid-19, notant que ces circonstances nécessitent la réalisation d’objectifs exceptionnels.

Il a indiqué que la relance de l’économie nationale et la préservation de l’emploi constituent, entre autres, les grands objectifs et chantiers nationaux, notant que tout parlementaire est appelé à innover et à produire des textes législatifs d’envergure, à même de mettre en œuvre ces ambitions.

La présidente du groupement parlementaire du Parti du progrès et du socialisme (PPS) à la chambre des représentants, Aïcha Lablak a, quant à elle, mis en exergue “la puissance” du discours royal, affirmant qu’il soulève tous les défis et enjeux imposés par cette conjoncture exceptionnelle liée à la Covid-19.

La parlementaire a affirmé que cette situation nécessite une mobilisation générale, notant que la question sociale est prépondérante dans le discours royal.

A cet effet, Mme Lablak a salué l’initiative royale de la création du «Fonds Mohammed VI pour l’Investissement» afin de poursuivre la relance économique du Royaume dans toutes ses étapes.

En outre, la présidente du groupement de l’Union marocaine du travail (UMT) à la chambre des conseillers, Amal Amri a affirmé que le discours revêt un caractère, certes économique, mais également social, mettant en évidence la volonté royale de mettre en place une couverture sociale universelle, la généralisation des allocations familiales ou encore l’accès à l’indemnité pour perte d’emploi au profit des Marocains ayant un emploi régulier.

Mme Amri a mis en relief l’importance de ces chantiers économiques et sociaux, ajoutant qu’ils nécessitent un renforcement des dialogues entres les acteurs sociaux.