Le gouvernement est engagé, à travers son programme 2021-2026, à parachever la mise en œuvre des importants chantiers issus de la réforme constitutionnelle, en vue de consolider le choix démocratique et de consacrer les droits de l’homme et la primauté de droit, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi.
S’exprimant lors de la dernière rencontre des concertations régionales en vue de l’élaboration du rapport national au titre du quatrième cycle de l’Examen périodique universel (EPU), organisée par la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme (DIDH), Ouahbi a indiqué que la Délégation a réussi, dans un court délai, à tenir 12 rencontres régionales de concertation sur le mécanisme de l’EPU, dans le cadre des préparatifs pour la présentation dudit rapport qui devra être discuté en novembre prochain.
Cette initiative vise à placer les questions des droits de l’Homme et l’interaction avec les mécanismes onusiens compétents au cœur des préoccupations des différents acteurs concernés par leur promotion à l’échelle territoriale, avec le même degré d’intérêt qu’au niveau national, a-t-il poursuivi lors de cette réunion régionale organisée au niveau de Rabat-Salé-Kénitra, en présence des représentants des départements gouvernementaux, des organisations de la société civile, d’universitaires et de partenaires internationaux de la DIDH. Selon le ministre, cette réunion est la dernière étape du processus de concertation nationale, qui sera parachevé par des rencontres avec le Parlement et les organisations de la société civile, avant de passer à l’étape de préparation finale pour discuter du rapport national.
Ouahbi a rappelé que la vision du gouvernement est basée sur une démarche dans laquelle les droits de l’Homme constituent un enjeu transversal majeur dans les politiques publiques, et dont l’engagement à sa mise en œuvre est une responsabilité partagée entre les différents acteurs, ce qui fait du débat public et de la coopération un facteur constant dans la politique gouvernementale en matière des droits de l’Homme, qui a aujourd’hui besoin d’initiatives qualitatives.
Pour sa part, le Délégué interministériel aux droits de l’Homme, Ahmed Chaouki Benyoub, a souligné que « le Maroc est une exception dans son environnement régional en ce qui concerne sa démarche de traitement des questions des droits de l’Homme conformément aux normes universelles », soulignant que le mécanisme de l’EPU est « l’engagement d’un pays et d’une nation ».
La tenue de ces rencontres régionales a été favorablement accueillie par les différentes parties, a-t-il dit, se félicitant de l’adhésion de l’ensemble des partenaires pour réunir les conditions propices à leur réussite.
Il a souligné que l’EPU n’est pas un simple document mais il s’agit d’un engagement en termes de politiques publiques, appelant à continuer sur cette voie eu égard au cadre institutionnel fort dont dispose le Maroc, avec à sa tête le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH). De son côté, le président du Conseil régional de Rabat-Salé-Kénitra, Rachid El Abdi, a indiqué que la région est un partenaire clé du gouvernement dans le domaine des droits de l’Homme, notant que son rôle ne se limite plus aux questions de développement, mais englobe également la dimension des droits de l’Homme.
Il a réaffirmé l’adhésion du conseil de la région à toutes les initiatives visant la convergence des politiques publiques et son engagement à mettre en place un modèle de développement régional selon une vision participative associant tous les secteurs, y compris le système des droits de l’Homme.