L’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU à New York, Omar Hilale, en sa qualité de co-facilitateur du processus onusien relatif au Sommet social mondial, a effectué une visite de travail à Genève avec son homologue belge, Philippe Kridelka, du 22 au 24 avril courant. Cette visite s’inscrit dans la préparation des modalités dudit Sommet qui aura lieu en 2025.
Lors de ce déplacement, M. Hilale a eu des réunions avec le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, la Directrice générale de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, le Haut-commissaire aux droits de l’Homme (HCNUDH), Volker Turk et le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCNUR), Filippo Grandi.
Il s’est également entretenu avec la Secrétaire générale de l’Union internationale pour la télécommunication (UIT), Doreen Bogdan-Martin, la Directrice générale de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Amy Pope, ainsi qu’avec le Directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), Gilbert Houngbo.
Ces entretiens de haut niveau ont permis d’avoir un échange fructueux avec les leaders de ces organisations internationales dont la contribution sera clé pour la réussite du prochain sommet social.
Allant du rôle du commerce multilatéral dans l’accélération du développement social, à la centralité du secteur de la santé publique et de la couverture médicale dans la consolidation de la cohésion et le bien être des populations, l’ambassadeur Hilale a insisté sur la nécessité de renforcer ces deux secteurs avec une vision sociale axée sur la composante humaine du développement social, en soulignant le rôle clé de l’OMS et l’OMC dans ce sens sous le leadership de M. Tedros Adhanom Ghebreyesus et Mme Ngozi Okonjo-Iweala.
L’échange avec le Haut-commissaire aux droits de l’homme, quant à lui, a été axé sur la centralité des droits de l’Homme pour la réalisation du développement social. Le diplomate marocain a mis en avant à ce propos la nécessité de changer le narratif à l’égard de cette question et de rectifier la tendance de tension internationale autour des questions liées aux droits de l’Homme.
S’agissant des entretiens avec les chefs de l’HCNUR et l’OIM, ils ont porté sur les problématiques relatives au développement social des réfugiés et des migrants, notamment les défis liés à leur intégration et leur inclusion dans les communautés d’accueil.
M. Hilale a souligné à cet effet l’opportunité que le Sommet social mondial donne à la communauté internationale pour mettre en avant les recommandations politiques nécessaires à l’amélioration des conditions des réfugiés et des migrants à travers le monde, ainsi que de mettre en avant la migration en tant qu’une opportunité pour le développement durable dans ses trois dimensions économique, sociale et environnementale.
Par ailleurs, l’accès aux nouvelles technologies pour les pays en développement, la nouvelle réalité économique et sociale à l’ère de l’intelligence artificielle ont été au cœur des discussions de l’ambassadeur avec la Secrétaire générale de l’UIT. Lors de cette entrevue, l’accent a été mis sur le défi qui devrait être relevé par les États membres et qui consiste à mettre l’intelligence artificielle et les nouvelles technologies au service du développement social en assurant un accès durable et inclusif aux pays en développement.
Par la même occasion, M. Hilale et son homologue belge à New York ont eu une séance de travail avec plus de 20 experts et directeurs des départements techniques relevant de l’OIT. Cette réunion informative a été l’occasion de passer en revue l’historique des préparatifs du premier Sommet social mondial de Copenhague de 1995, sa préparation, son dédoublement, ainsi que le suivi de la mise en œuvre du plan d’action du Copenhague pour le développement social.
Cet échange technique a également permis d’écouter les perspectives et les attentes de l’OIT, 30 ans après le Sommet historique de 1995, au cours duquel les chefs d’État et de gouvernement ont défini une vision commune ambitieuse du développement social visant la justice sociale, la solidarité, l’harmonie et l’égalité au sein et entre les pays.
Le diplomate marocain a mis en avant, à cet égard, que le prochain Sommet devrait répondre aux réalités du monde actuel, renforcer la mise en œuvre des engagements de Copenhague, consolider une vision inclusive et solidaire pour le développement social et devrait nécessairement renouer la culture de la confiance entre les Etats et les peuples pour un renouvellement du contrat social qui consolide la paix, le vivre ensemble et le développement durable dans le monde.
Enfin, les deux co-facilitateurs du processus onusien relatif au Sommet social mondial ont informé leurs interlocuteurs que la prochaine étape des préparatifs du Sommet sera la présentation et la négociation du projet des modalités qui vont faire l’objet des négociations par les États membres des Nations Unies à partir de la semaine prochaine.