Un total de 45.000 policiers et gendarmes seront mobilisés ce dimanche soir partout en France pour tenter de maintenir le calme face aux violences urbaines qui agitent le pays depuis la mort du jeune Nahel, mardi à Nanterre, par un policier, a annoncé le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Selon Beauvau, le ministre de l’Intérieur “a donné des consignes de fermeté et a demandé, comme précédemment, que des interpellations soient menées dès que possible”.
La nuit passée, le ministère français de l’Intérieur avait annoncé que plus de 700 personnes ont été interpellées lors d’une cinquième soirée de violences et d’affrontements entre jeunes en colère, suite à la mort du jeune Nahel par un tir d’un policier lors d’un contrôle routier.
Le bilan de cette nuit d’affrontements établi par Beauvau fait également état de 45 policiers et gendarmes blessés, 577 véhicules et 74 bâtiments incendiés, tandis que 871 incendies ont été comptabilisés sur la voie publique.
La nuit de samedi à dimanche a aussi été marquée par l’attaque violente du domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne (région Île-de-France), par une voiture projetée à l’intérieur de la propriété, qui a ensuite été incendiée.
Des restrictions de transports sont maintenues dans de nombreuses villes, notamment à la capitale, Lyon et Marseille. Certaines communes ont par ailleurs instauré des couvre-feux locaux pour tout ou partie de sa population.
Le gouvernement, qui redoute un scénario similaire aux trois semaines d’émeutes des banlieues de 2005 suite à la mort de deux jeunes à Clichy-Sous-Bois, dans la petite couronne de Paris, a décidé aussi l’annulation d’événements de grande ampleur.
Dans le cadre de ces violences urbaines, qui se poursuivent depuis mardi, plusieurs pays, dont les Etats-Uni et le Royaume-Uni, ont appelé leurs ressortissants en France ou souhaitant se rendre dans l’hexagone à la vigilance et à éviter les rassemblements de masse.