Rabat –le12

La startup MOLDIAG, créée par la Fondation MAScIR, a lancé la production à grande échelle d’un test PCR Covid-19 100% marocain après avoir obtenu, courant mai 2020, les validations nationale et internationale de son kit diagnostic du Sars-CoV2/Covid-19.

Le kit a déjà reçu une première commande de 100.000 unités du ministère de la Santé, indique jeudi un communiqué de la Moroccan Foundation for Advanced Science, Innovation and Research (MAScIR), notant qu’après avoir obtenu les validations nationale et internationale, le défi majeur de MOLDIAG, start-up filiale de la Fondation MAScIR, centre de recherche et de développement, a été de lancer “en urgence” son unité de production industrielle.

C’est dans cette logique que MOLDIAG a accéléré son équipement en matériels et en instrumentations nécessaires pour une production à grande échelle comme elle a achevé le 30 juin 2020, à titre d’essai, la production en laboratoire de 10.000 tests de diagnostic du Sars-CoV2/Covid-19, qui ont été livrés aux autorités publiques.

Avec le certificat d’enregistrement du produit, délivré par le ministère de la Santé le 21 juillet 2020, MOLDIAG peut désormais produire et commercialiser son kit, avec une capacité de production de 1 million de tests de diagnostic par mois.

Et d’ajouter qu’à ce jour, MOLDIAG a bénéficié de la précieuse confiance du ministère de la Santé avec une première commande de 100.000 tests et s’engage à répondre dans les meilleures conditions à ses nouvelles sollicitations comme à toutes celles émanant des autorités publiques.

Quant à la disponibilité sur le marché du Kit MAScIR du Sars-CoV2/Covid-19, des discussions sont en cours avec de potentiels distributeurs locaux. Cette innovation nationale va ainsi permettre de mettre à disposition des laboratoires marocains un kit de diagnostic à prix compétitif, qui permettra d’augmenter la capacité de dépistage indispensable depuis la recrudescence des cas de coronavirus au Maroc, selon la même source.

Ce test, 100% marocain, a été soumis à une série de processus de validation dans des centres biologiques et virologiques de référence, au niveau national et international, et qui ont permis d’en attester l’efficacité et la fiabilité. À l’issue de ces essais, ce test a obtenu la validation de laboratoires agréés nationaux et étrangers, notamment des Forces Armées Royales, de la Gendarmerie Royale ainsi que de l’Institut Pasteur de Paris, le plaçant ainsi au même niveau que les tests utilisés à l’échelle internationale, précise le communiqué.

“Notre centre de biotechnologie médicale héberge des travaux de recherche depuis une dizaine d’années autour de deux axes, à savoir le développement de kits de diagnostic moléculaire de certaines maladies infectieuses et cancéreuses au Maroc et en Afrique et le développement d’une plateforme dédiée aux médicaments biosimilaires. C’est grâce à cette expérience acquise que nous avons pu concevoir rapidement, et produire aujourd’hui à grande échelle, ces kits de dépistage COVID 19, si nécessaire pour notre pays en ces temps difficiles” explique Nawal Chraïbi, Directrice Générale de la Fondation MAScIR, qui ne cache pas sa fierté de servir son pays.

MAScIR est une fondation marocaine, créée en 2007, et qui a pour objet de promouvoir et de développer au Maroc des pôles de recherche et développement répondant aux besoins du pays en technologies avancées, notamment dans le secteur de la biologie médicale.

“De par sa vocation et son ambition de soutenir activement l’innovation au profit du tissu économique et industriel national et de contribuer ainsi à la sécurité énergétique, alimentaire et sanitaire du Maroc, la Fondation MAScIR dispose de ressources humaines qualifiées et d’équipements à la pointe de la technologie, qui lui ont permis, en l’espace de douze années, de déposer 180 brevets avec des extensions au niveau régional africain, produire 650 articles scientifiques dans des revues de renommée internationale et de mener plus d’une centaine de projets et réalisations auprès d’industriels nationaux et étrangers, montrant ainsi sa maturité et ses capacités en matière de recherche scientifique et de recherche appliquée”, note la même source.