Rabat – le12
Le Royaume du Maroc et les États-Unis d’Amérique ont signé, jeudi à Rabat, un mémorandum d’entente (MoU) pour protéger les biens culturels marocains contre le trafic illicite.
Ce MoU, signé par le ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Othman El Ferdaous et l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Maroc, David Fisher, prévoit des mesures procédurales pour lutter contre le trafic illicites des objets archéologiques et ethnographiques du Maroc vers les États-Unis et vise à développer les relations bilatérales entre les deux pays dans le domaine culturel patrimonial.
S’exprimant à cette occasion, M. El Ferdaous a expliqué que ce MoU s’inscrit dans le cadre des efforts menés par le Royaume sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour préserver le patrimoine culturel national, ajoutant que cette coopération constitue une étape fondamentale dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée.
Le ministre a en outre mis en exergue les efforts fournis par l’ambassade des États-Unis au Maroc, son département et le ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger pour concrétiser ce mémorandum d’entente.
Ce MoU reflète la volonté de travailler en étroite collaboration à travers l’intensification de la coopération et de la coordination entre les institutions et les services concernées pour lutter contre le trafic illicite des biens culturels dans les deux pays, à même d’organiser des ateliers de formation, des conférences, des rencontres et de contribuer à l’échange d’expertises et d’expériences pour relever les défis liés à la protection de différents objets patrimoniaux de l’importation abusive et illicite, a-t-il fait savoir.
Les bandes criminelles au niveau international ciblent le Maroc en raison de la richesse de son patrimoine, a souligné M. El Ferdaous dans une déclaration à M24, notant que ce partenariat “exemplaire et stratégique” entre les deux pays va contribuer à créer une convergence en matière de politique publique au Maroc et aux États-Unis, le plus grand marché des arts et de la culture au monde.
Le ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports a élaboré un projet de loi pour préserver et valoriser le patrimoine national matériel et immatériel, qui est en cours d’approbation, a-t-il dit.
Pour sa part, M. Fisher a remercié Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour Son soutien indéfectible à cet effort essentiel visant à préserver les richesses culturelles du Royaume pour les générations futures et veiller à ce que les États-Unis et le Maroc puissent œuvrer “ensemble dans une initiative aussi noble”.
Cet accord permettrait aux organismes qui se chargent de la culture et aux autorités dans les deux pays de travailler ensemble pour la protection du patrimoine culturel marocain du pillage et du trafic, ce qui favoriserait un échange culturel élargi entre les deux pays, a-t-il ajouté notant qu’il s’agit d’un premier accord entre le Maroc et les États-Unis couvrant l’ensemble du territoire marocain, notamment les provinces du Sud.
Cet accord s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre les institutions scientifiques, éducatives et culturelles dans les deux pays ainsi que le développement des compétences entre les experts et la promotion de l’appréciation du public américain du patrimoine culturel marocain riche, a indiqué M. Fisher.
De son côté, la Secrétaire d’État Adjointe des États-Unis aux Affaires Éducatives et Culturelles, Marie Royce qui a participé à l’événement par visioconférence, a souligné que les “États-Unis d’Amérique éprouvent un profond respect pour le patrimoine culturel marocain”, notant que cet accord n’est qu’un autre exemple de la longue histoire de collaboration entre les États-Unis et le Maroc.
Le Fonds des ambassadeurs américains pour la préservation de la culture a investi, depuis 2002, plus de 860.000 dollars dans 11 projets visant à préserver le patrimoine culturel marocain.