Par.Nadia.B(le12.ma/Fr)

 

Le ministre de l’Education nationale, qui s’exprimait hier en commission parlementaire, a évoqué les répercussions négatives d’une décision de report de la rentrée sur les élèves.

 

Le ministre de l’Education nationale, Saaid Amzazi, a exclu tout report de la rentrée scolaire en raison de la crise du nouveau coronavirus, alors que certaines associations des parents d’élèves, face à la recrudescence des contaminations sur l’ensemble du territoire marocain, réclament soit de reporter la rentrée scolaire, soit de décréter carrément une année blanche. Le ministre, qui s’exprimait hier en commission parlementaire a évoqué les répercussions négatives d’une décision de report de la rentrée sur les élèves. « Nous avons une possibilité d’adaptation selon la situation dans toutes les régions tant les directeurs provinciaux et les académies sont mobilisés pour tous les scénarios », a-t-il assuré. Il a précise  que les modèles pédagogiques préparés prennent en considération l’évolution de la pandémie. Selon lui, une éventuelle recrudescence de l’épidémie impliquerait la généralisation de l’apprentissage à distance alors qu’une amélioration de la situation devrait se traduire par un retour à l’enseignement présentiel.

Ces deux derniers jours, plusieurs Directions provinciales de l’Education nationale (DPEN)  ont tenu des réunions consacrées à l’examen des préparatifs de la rentrée scolaire.

Ces DPEN mettront en œuvre un protocole sanitaire strict qui prend en compte les mesures de prévention mises en place par les autorités sanitaires dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19. Ce protocole comprend l’obligation du port du masque, le lavage et la désinfection réguliers des mains, ainsi que le respect de la distanciation physique par la réduction du nombre d’étudiants dans les établissements académiques et la stérilisation continue des différents établissements d’enseignement. Des réunions ont été également tenues avec des représentants des associations de parents d’élèves et des établissements d’enseignement privé. Par ailleurs, en guise de comparaison, en France, qui a opté pour une rentrée scolaire en présentiel, la tutelle a annoncé des moyens et des dispositifs supplémentaires. Le ministère a décidé de créer 1.600 postes pour cette nouvelle rentrée scolaire dans le premier degré, pour avoir plus de moyens pour le soutien scolaire. Quant au secondaire, 1,5 million d’heures supplémentaires seront mobilisées. La tutelle a également annoncé une indemnité de 450 euros pour les directrices et directeurs d’école, pour compenser la surcharge de travail due à la crise sanitaire. Ils bénéficieront également d’une « meilleure autonomie et d’une réduction de leurs charges administratives.