Le Directeur central de la police judiciaire à la Direction générale de la sureté nationale (DGSN), Mohamed Dkhissi, a souligné, vendredi à Marrakech, que la DGSN adhère à tous les efforts visant la protection des droits des personnes privées de liberté et la prévention de la torture et des autres peines ou traitements inhumains ou dégradants, et ce dans le respect de la loi et de l’ordre public.

Dans une allocution lue à l’occasion d’une Conférence internationale sur “les pratiques des mécanismes nationaux de prévention de la torture (MNP) en Afrique : Défis et opportunités émergents”, M. Dkhissi a ajouté que “cette rencontre, qui constitue une opportunité pour mobiliser les ressources et fédérer les efforts afin de coordonner les actions des divers organes, institutions, mécanismes nationaux et internationaux et services de sécurité concernés par le respect et la promotion des droits de l’Homme, nous offre l’occasion d’exprimer notre adhésion aux efforts visant la protection des droits des personnes privées de liberté et la prévention de la torture et des autres peines cruelles ou traitements inhumains ou dégradants, et ce dans le respect de la loi et de l’ordre public”.

Faisant savoir que les services de sécurité au Maroc sont ouverts sur les expériences internationales dans le domaine de la protection des droits et libertés et la préservation de la sûreté et de la sécurité des personnes en situation de privation de liberté, il a noté que cette rencontre régionale africaine représente une occasion idoine pour mettre en avant les efforts consentis par le Conseil National des Droits de l’Homme, ainsi que son Mécanisme national de prévention de la torture.

Dans ce sens, il s’est félicité de “la coopération et de l’assistance technique apportées pour accompagner les orientations et les plans d’action des services de sécurité, tels que fondés sur le respect scrupuleux des libertés et droits fondamentaux en tant que choix constitutionnel irréversible”.

Dkhissi a, de même, exprimé l’adhésion des services de sécurité nationaux et la mobilisation de leurs ressources, à l’instar des différentes instances nationales et des différents services de sécurité, en vue de renforcer les efforts déployés par le Royaume sous la Leadership clairvoyant de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour renforcer et élever la performance des services de sécurité, d’une manière qui garantisse la défense des intérêts suprêmes de notre pays et la protection et la promotion des droits de l’Homme dans tous les domaines.

Dkhissi a aussi noté que “cette rencontre constitue une plateforme de dialogue et d’échange serein et responsable afin d’améliorer notre compréhension collective et effective des références internationales et des libertés et droits fondamentaux qui garantissent la protection de toutes les personnes contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants”, ajoutant qu’il s’agit d’une occasion appropriée pour s’ouvrir également sur les expériences de divers acteurs et mécanismes internationaux, gouvernementaux et non gouvernementaux, et mettre en avant les efforts déployés pour capitaliser sur les acquis et surmonter les difficultés. La finalité étant de réaliser les nobles objectifs escomptés en matière de prévention de la torture et d’autres formes de mauvais traitements.

Et de souligner que conformément aux dispositions de la Constitution du Royaume et aux obligations internationales de notre pays résultant de l’adhésion et de la ratification des différentes déclarations, pactes et accords internationaux qui constituent la Charte internationale des droits de l’Homme, surtout depuis l’adhésion du Maroc au Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, les services de la DGSN et de la Direction générale de la Surveillance du territoire (DGST) ont pris l’initiative d’élaborer un plan d’action visant à réhabiliter leurs lieux d’accueil des personnes privées de liberté d’une manière générale, et les lieux de l’exécution de la garde à vue et de la rétention des mineurs en particulier, dans le cadre des efforts visant à humaniser ces lieux de détention.

Organisée par le Conseil national des droits de l’Homme / Mécanisme national de prévention de la torture, en collaboration avec la Commission sud-africaine des droits de l’Homme, cette conférence internationale, qui s’inscrit dans le cadre de la commémoration du (CNDH) du 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, vise à identifier des stratégies qui favoriseraient les opportunités de réseautage et encourageraient une collaboration à même d’optimiser l’efficacité des MNP africains et à encourager la coopération pour améliorer l’efficacité des mécanismes africains de prévention.

L’événement a pour objectif de faciliter l’échange des idées et des expériences entre les MNP et divers acteurs, dont le Sous-comité pour la prévention de la torture, le Comité de Prévention de la Torture du Conseil de l’Europe, le Comité international de la Croix-Rouge, l’Association pour la prévention de la torture et des experts internationaux.

La conférence, qui réunit des mécanismes africains de prévention de la torture (MNP), des institutions nationales des droits de l’Homme, des experts et des représentants d’organisations et réseaux internationaux, vise également à examiner les défis et les évolutions liés aux cadres juridiques et institutionnels des (MNP) existants en Afrique, discuter les défis et les solutions possible et identifier les pratiques actuelles et les opportunités émergentes.