Rabat – le12
La décision annoncée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI d’injecter 120 milliards de dirhams (MMDH) (l’équivalent de 11% du PIB) dans l’économie pour stimuler la relance est « importante et stratégique », a souligné l’universitaire Omar Hniche.
Cette décision place le Maroc, comme L’a souligné Le Souverain dans Son Discours à l’occasion de la Fête du Trône, parmi les pays les plus audacieux en matière de politique de relance économique et d’accompagnement des entreprises, essentiellement les PME, qui constituent le cœur du tissu économique national, a affirmé dans une déclaration à la MAP, M. Hniche, vice-président de l’Université Mohammed V de Rabat, chargé des affaires académiques et estudiantines.
Pour M. Hniche, « ces fonds importants apporteront les réponses financières au plan de relance de notre économie et soutiendront l’accompagnement budgétaire des plans de relance sectoriels prévus dans la Loi de Finances rectificative ».
Cette décision, vient consolider le replacement de l’action de l’État pour lui permettre d’assumer véritablement son rôle moteur sur le plan socio-économique, a-t-il dit, notant qu’elle permet de poursuivre l’état d’esprit de mobilisation générale ainsi que l’élan d’unité et de solidarité sans précédent, qui s’est installé depuis le début de la crise, en continuant à drainer des fonds publics et privés en faveur de notre économie et d’un Maroc de demain plus fort que jamais.
« Il est clair que la crise que nous vivons aujourd’hui nous pousse à surmonter collectivement tous ses défis et nous oblige à faire preuve de précaution, de résilience, de solidarité, d’optimisme et de de nous serrer les coudes pour y faire face et trouver les meilleures solutions », a-t-il poursuivi.
S’agissant de la décision phare annoncée par le Souverain concernant l’accélération de la mise en place du projet prioritaire de la généralisation de la couverture médicale et sociale obligatoire, M. Hniche, également directeur du Centre interdisciplinaire de recherche en performance et compétitivité (CIRPEC), a indiqué que « notre système national de santé et de couverture médicale nécessite en effet, une prompte refonte de son dispositif marqué encore par un faible taux de couverture et d’efficacité ».
Il est question de corriger profondément les dysfonctionnements du Régime d’assistance médicale (RAMED), d’activer le système d’AMO des indépendants et de le généraliser, d’étendre les autres ouvertures sociales que sont la retraite et l’indemnité pour perte d’emploi et de lancer l’expérience du Registre social unifié tant attendu dont l’objectif est de permettre un ciblage optimal des aides publiques directes, a-t-il souligné.
Une autre décision importante annoncée par le Souverain dans le cadre de la relance économique concerne la création d’un Fonds d’investissement stratégique pour servir d’appui aux activités de production, d’accompagnement et de financement des grands projets d’investissement public-privé, dans divers domaines, a-t-il dit.
« Le choix des grands projets d’investissement à financer devra s’effectuer sur la base des études de faisabilité préalables tenant compte d’un certain nombre de critères notamment, l’impact du projet sur l’emploi, sa capacité à réduire les disparités surtout territoriales et ses effets sur l’amélioration du niveau de vie des citoyens », a-t-il plaidé.
En somme, les décisions annoncées par le Souverain visent la dynamisation de l’investissement, le soutien de l’entreprise, avec comme objectifs majeurs la relance économique et la création d’emplois, a précisé l’universitaire, relevant qu’elles visent aussi à rétablir la confiance des opérateurs économiques et une amélioration des conditions de leur compétitivité et du climat des affaires, en plus de la priorisation des politiques sociales et des programmes de protection sociale.
Et d’ajouter que « le contenu du discours du Trône, s’inscrit dans la continuité des Directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, visant de limiter les impacts sanitaires et socio-économiques de la crise du COVID-19 ».