Casablanca-Le12.ma

L’académicienne Yasmine Hasnaoui, spécialiste en relations internationales, a souligné que les relations de l’Espagne avec le Maroc restent beaucoup plus importantes que le pétrole et le gaz algérien.

Elle a indiqué, dans une déclaration à la MAP, que c’est pour cette raison justement que le parti au pouvoir en Espagne doit assumer ses responsabilités vis-à-vis du Maroc, en fournissant une explication claire au sujet de cette tension créée avec le Maroc et de l’atteinte à son intégrité territoriale.

Le parti au pouvoir en Espagne, a-t-elle ajouté, a préféré sacrifier ses relations stratégiques avec le Maroc en matière de coopération bilatérale, notamment pour ce qui est de la lutte contre le terrorisme, les organisations criminelles et l’immigration illégale, en coopérant secrètement avec l’Algérie pour l’obtention de son pétrole.

Cependant, Madrid doit prendre une décision claire, soit en faveur du Maroc ou contre les intérêts du Royaume, car le pays d’Espagne ne peut être ami et ennemi, à la fois, a relevé Mme Hasnaoui.

Dans le même ordre d’idées, elle a rappelé que le Maroc a toujours été clair dans ses positions, puisqu’il a refusé de soutenir les séparatistes catalans qui s’apprétaient à proclamer un état indépendant en 2017 dans la région nord-est en Catalogne, alors que l’Espagne a fait le contraire en portant atteinte à son intégrité territoriale.

En ce qui concerne la coopération bilatérale, elle a relevé que le Maroc a joué un rôle important dans la lutte contre l’immigration illégale pendant près de 10 ans, grâce aux efforts déployés par les autorités du pays, en premier lieu, et à la coopération sécuritaire entre Rabat et Madrid.

Elle a considéré que les actuelles tensions diplomatiques entre les deux pays sont à l’origine du “triangle toxique” Algérie-Espagne-polisario, qui a mis le gouvernement espagnol dans l’embarras, à travers des transactions secrètes avec les ennemis du Maroc.

Ces manoeuvres se manifestent plus particulièrement dans l’accueil sur les terres espagnoles du chef du polisario, le dénommé Brahim Ghali, sous une fausse identité et un passeport falsifié, alors qu’il est sensé être présenté devant la justice pour répondre de ses actes criminels.